L’actualité

Lien vers la conférence d’Annick de Souzenelle sur l’ontologie de Saturne donnée au congrès de l’ARRC en mars 1996 :

Annick de Souzenelle – L’ontologie de Saturne

https://soundcloud.com/user-820689417/arrc-saturne-annick-de-souzenelle

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous allez découvrir une initiative astrologique d’un format inédit.

Boris Cailloux propose huit soirées astrologiques gratuites en visioconférence du 10 au 17 mars. Deux tables rondes les vendredis 10 et 17 mars encadrent six soirées consacrées à des interventions sur les signes du zodiaque.

Lors de ces soirées animées par un astrologue plein de dynamisme vont intervenir aussi bien des astrologues expérimentés que des jeunes astrologues innovants. Participeront également des non-astrologues proposant des pratiques inspirantes.

Nul doute que ces soirées intergénérationnelles vont permettre de diffuser une astrologie de qualité auprès d’un large public.

N’hésitez pas à vous inscrire dès maintenant à ces soirées d’un genre nouveau et à les faire connaître autour de vous.

Lien pour s’inscrire

https://www.ecole-astrologie-experienciel.fr/sommet-astrologie?sa=sa00523458219b7ca5457e0c82c9dad1c1e3a1a1f6

P.S. Plusieurs d’entre vous m’ont suggéré de mettre sur youtube ma conférence sur les apports de Ptolémée à l’astrologie de son temps. Voilà qui est fait. Ci-dessous le lien :

 

Bibliographie sur le thème

L’astrologie Hier et aujourd’hui

 

  • Ptolémée C., Le livre unique de l’astrologie, Nil, 2000
  • Morin E., La Croyance astrologique moderne, 1982
  • L’astrologie hier et aujourd’hui, sous la direction de J.M. Pastré et C. Ridoux, Publications de l’Université de Rouen et du Havre, 2008
  • Lenoble Y., Le grand voyage en soi et vers l’avenir, 2020
  • Barbault A., De la psychanalyse à l’astrologie, Le Seuil, 1961
  • Mailly Nesle S., L’interprétation du thème astrologique, Ed. Du Rocher, 1993
  • Nicola J.P., La condition solaire, Editions Traditionnelles, 1965,
  • Rudhyar D., Le rythme de la totalité, Editions du Rocher, 1995

 

Articles sur Internet

  • L’arbre généalogique du milieu astrologique français :
  • http://www.yveslenoble.com/2015/06/18/l’arbre-genealogique-du-milieu-astrologique-francais/
  • Paul Choisnard, Son influence cent ans après chez les astrologues français
  • http://www.yveslenoble.com/2014/11/03/111/
  • Les grands courants astrologiques de la seconde moitié du XXème siècle en France :
  • http://www.yveslenoble.com/2014/09/29/103/

 

Sites et Youtube

  • Site Yves Lenoble
  • http://www.yveslenoble.com
  • Sur Youtube conférence Yves Lenoble sur Ptolémée
  • https://www.youtube.com/@yveslenoble8316
  • Site ISAR (International Society for Astrological Research :
  • https://isarastrology.org/fr/

 

Pour en savoir plus sur les cours et consultations d’astrologie

Le chapitre de mon livre « Le grand voyage en soi et dans l’avenir » traitant de ce sujet.

 

LA  PRATIQUE  ASTROLOGIQUE  :  COURS  ET  CONSULTATIONS 

 

Jusqu’au XXè siècle l’astrologue a toujours exercé plusieurs fonctions. En Égypte ou en Mésopotamie il est également astronome et prêtre. À la Renaissance la plupart sont médecins. Un peu plus tard, Kepler est à la fois astronome et astrologue. C’est seulement au XXè siècle qu’apparaît le métier d’astrologue, comme d’ailleurs le métier de psychanalyste ou de sociologue.

 

 

I LE METIER D’ASTROLOGUE 

 

L’astrologue n’est pas un occultiste

Au début du XXè siècle l’astrologie, encore très liée à l’ésotérisme, est pratiquée par des personnes qui exercent les activités les plus variées : prêtre, enseignant, ingénieur, comptable, médecin Ceux qui publient font preuve de discrétion en prenant des pseudonymes qui sont souvent des noms d’étoile : Fomalhaut, Selva, Flambart, Julevno, Abel Haatan, Rumelius, Antarès, Regulus… Les astrologues font tout pour ne pas être confondus avec les voyants, les kabbalistes, les onomanciens, qui pratiquaient une méthode de divination par l’analyse des lettres d’un nom.

 

Ils vont parvenir à quitter le monde ésotérique et se montrer autonomes par rapport aux disciplines occultes. Tout en restant marginaux, ils prennent peu à peu leur place dans la société. Le parcours d’André Barbault est à cet égard caractéristique.

 

André Barbault fait s’envoler l’astrologie

Le célèbre astrologue a appris l’astrologie auprès de son frère aîné Armand qui lui a mis le pied à l’étrier dès son arrivée à Paris en l’introduisant au Centre International d’Astrologie (CIA) et en lui faisant connaître le poète Jean Carteret.

Il comprend vite que l’astrologie a besoin d’être actualisée. Il réunit tous les samedis entre 1948 et 1955 un petit groupe dans son studio de la rue Mouffetard. Une ambiance fraternelle règne dans ce groupe dont certains membres passent leurs vacances ensemble.

Ce groupe, sous sa houlette et celle de Jean Carteret, se montre très productif. Il publie plusieurs ouvrages sur les symboliques planétaires ainsi que deux recueils de dates de naissance de musiciens et de peintres.

 

André Barbault rédige à cette époque des interprétations écrites de thèmes et tous les quinze jours anime les réunions du C.I.A. qui regroupe une centaine de membres. Certains d’entre eux souhaitent suivre des cours. Et, comme l’a raconté Claire Santagostini, sa meilleure élève, il va accéder à leur demande en les réunissant dans la salle d’un café. Claire précise même que ces cours sont très intéressants malgré des faiblesses sur le plan pédagogique. André Barbault ne s’en offusque nullement et lui propose de donner les cours théoriques avec toute la pédagogie qu’elle souhaite tandis que lui se réserve l’interprétation des thèmes. Le duo fonctionnera à la satisfaction de tous jusqu’en 1961, année de la publication du Traité Pratique d’Astrologie d’André Barbault.

 

Raymond Abellio avait demandé en 1954 à Armand Barbault d’écrire un livre grand public sur l’astrologie. Comme ce dernier ne disposait pas du temps suffisant pour l’écrire, il transmet la proposition à son jeune frère. Ce sera chez Grasset le très intéressant Défense et Illustration de l’astrologie.

L’année suivante, François-Régis Bastide propose au comité éditorial du Seuil qu’André Barbault publie une collection consacrée aux douze signes du zodiaque. Résultat du vote : autant de oui que de non. Fort heureusement la voix d’Albert Béguin, président de ce comité, fait pencher la balance. Mémorable est l’argument utilisé par cet écrivain pour justifier son vote : « Un peu plus de poésie dans notre maison d’édition ne peut faire que du bien à tous ».

Avec ces douze ouvrages de bonne vulgarisation qui se sont vendus à plus de deux millions et demi d’exemplaires, André Barbault a ainsi fait profiter à un vaste public des travaux effectués par le groupe de la rue Mouffetard. Un pas de plus va être franchi dans la mise en place du métier d‘astrologue quand élèves et lecteurs lui demandent des consultations.

 

C’est en associant cours, livres et consultations qu’André Barbault réalise le cercle vertueux qui lui permet de se consacrer à l’astrologie. Quand je lui demande quel métier, en dehors de l’astrologie, il aurait aimé faire, j’obtiens, en guise de réponse, un long silence qui vaut tous les discours…

 

Si André Barbault a exercé son métier à plein temps, d’autres – plus nombreux – l’ont seulement exercé à mi-temps, cumulant l’emploi d’astrologue avec celui de peintre, de professeur de théâtre, de psychologue, de directrice de collection, d’universitaire, de graphologue, de numérologue… D’autres, comme Alex Ruperti et François Villée, ont tout simplement attendu d’être à la retraite pour se consacrer entièrement à leur passion.

 

La virulence de certains scientifiques

A partir du moment où de plus en plus de personnes exercent à plein temps ou à mi-temps le métier d’astrologue, on voit nombre de scientifiques se mettre à critiquer ouvertement l’astrologie. C’est par exemple en 1951 la parution par Paul Couderc du Que sais-je sur l’astrologie qui affirme que l’astrologie n’a rien de scientifique.

La réaction du biologiste Jean Rostand témoigne de la virulence de l’anti-astrologie de l’époque : « Si la statistique se met à prouver l’astrologie, alors je ne crois plus à la statistique ». Un juge d’une ville de l’Ouest ira jusqu’à appliquer à la lettre l’article 479 du code pénal datant de 1832… en condamnant un astrologue trop entreprenant à une amende de 1000F (150€) parce qu’il exerce le métier de « deviner et pronostiquer ». Pour l’empêcher de pratiquer son art, il va même lui confisquer son tampon zodiacal et ses éphémérides… Heureusement que cet article 479 a été aboli par le nouveau code pénal de 1994.

 

II LES COURS

 

Au Moyen Age l’astrologie est enseignée à l’université. Tout médecin, juriste ou théologien est au courant du lien que l’astrologie établit entre l’astronomie d’Hipparque et la médecine d’Hippocrate. Kepler connaît parfaitement l’œuvre de Ptolémée, ce qui ne veut pas dire qu’il est d’accord avec tout ce qu’elle comporte.

 

Savoir choisir son école

Jusqu’à la fin des années 60 il n’existe, en dehors des cours donnés par André Barbault et Claire Santagostini, que des cours particuliers en direct ou par correspondance. Dans la foulée de la mutation de ces années favorables au développement personnel, on assiste à la multiplication des ouvrages astrologiques et à la mise en place de cours collectifs. C’est parce qu’il y a une véritable demande que ces cours voient le jour. Ce sont par exemple les élèves d’un cours de yoga qui, sachant l’intérêt de leur professeur pour l’astrologie, lui demandent d’ouvrir un cours d’astrologie. Ou bien ce sont des cours proposés par un comité d’entreprise comme celui du … ministère de l’Intérieur. En effet, lorsque ce dernier propose des cours d’astronomie, certains font savoir qu’ils sont plutôt intéressés par des cours… d’astrologie. Et, bonne surprise, ce comité répond favorablement.

 

Si les cours sont la plupart du temps dispensés par un seul professeur, six écoles vont être créées en France : l’Académie Internationale d’Astrologie (AIA) en 1969 par Claire Santagostini et François Villée, le Centre d’Enseignement et de Formation à l’Astrologie (CEFA) en 1970 par Jean-Pierre Nicola, Jacques Berthon, Régine Ruet et Paul Colombet, l’Ecole Supérieure d’Astrologie de Paris (ESAP) par Jacques Berthon et Monique Kalinine en 1972, la Faculté Libre d’Astrologie de Paris (FLAP) en 1975 par Jacques Halbronn, L’Espace Bleu par Evelyne Faure en 1986 et l’Association Générale des Astrologues Psycho-Européens (AGAPE) en 1989 par Solange de Mailly Nesle.

 

Seules subsistent à l’heure actuelle AGAPE et l’AIA.  Cette dernière école, qui enseignait à l’origine l’astrologie globale de Claire Santagostini, s’est ouverte depuis le décès de sa fondatrice en 1986 au Reiki, au Feng Shui et à l’astrologie vietnamo-chinoise de Vo Van Em. Quant à AGAPE, ses neuf professeurs proposent un cursus de quatre ans pour ceux et celles qui veulent une formation sérieuse, voire devenir des astrologues professionnels. Les élèves s’engagent à respecter le code éthique de l’école et à faire un travail sur eux-mêmes (thérapie ou l’équivalent). Outre les cours d’astrologie, le cursus comporte de nombreux cours de psychologie ainsi qu’un entraînement à la consultation.

 

Il est indispensable de se former auprès d’enseignants qui donnent des exercices à leurs élèves. J’ai vu trop d’élèves suivre des cours pendant de nombreuses années et être tout à fait incapables d’interpréter un thème. Ils avaient assisté à des cours qui étaient, en réalité, des conférences. Typique à cet égard l’enseignement dispensé par Jacques Berthon. Le cours était enregistré. Il ne fallait pas faire de bruit pour assurer une bonne qualité de l’enregistrement. Certes, maintenant que cet astrologue nous a quittés, de nombreuses cassettes de cours sont disponibles… C’était à l’évidence un excellent conférencier mais ce n’était pas un pédagogue. Ses élèves avaient reçu beaucoup d’informations mais ils ne s’entraînaient pas suffisamment à interpréter de thèmes. Il faut reconnaître que très peu d’enseignants proposent une véritable formation avec exercices et corrigés de ces exercices.

 

L’astrologie ne s’apprend pas dans les livres.  Ceux qui s’initient seuls avec un livre, prennent presque toujours de mauvaises habitudes, survalorisant certains détails et passant à côté de l’essentiel.  On n’apprend pas à nager à partir d’un livre. On a besoin au départ de quelqu’un qui vous guide. L’astrologie s’apprend avec un astrologue qui vous aide à progresser. Seul, on a trop tendance à accentuer les défauts ou inversement à amplifier les côtés positifs. Fort de son expérience, le professeur apprend à l’élève à relativiser et être plus nuancé.

 

 

Durée et valeur de l’enseignement reçu 

Généralement l’enseignement est dispensé sur trois ans. Les bases sont données la première année avec l’accent mis sur la description du caractère. La deuxième année, les bases sont approfondies, l’interprétation du thème étant abordée davantage sous l’angle prévisionnel. La troisième année prépare généralement à la consultation et traite de sujets plus spécialisés comme les comparaisons de thèmes, les révolutions solaires et l’astrologie mondiale.

 

Il faut en moyenne trois à quatre ans d’apprentissage pour commencer à se sentir vraiment à l’aise dans l’interprétation. Mais, si vous avez la chance d’être avec un professeur qui vous a appris à repérer ce qui est essentiel dans un thème, vous êtes déjà capable au bout de quelques mois de donner toutes sortes d’indications très valables. Ceci dit, l’astrologie est avant tout affaire d’expérience. Plus on interprète de thèmes, plus on affine l’interprétation.

 

Il est toujours intéressant de savoir auprès de qui le professeur s’est formé. Un astrologue qui s’inscrit dans un courant reconnu est de loin préférable à un astrologue autodidacte qui a appris seulement dans les livres. Si vous êtes inscrit dans une école qui comporte plusieurs professeurs, vous recevez un enseignement plus diversifié et forcément plus solide. Mais l’essentiel, ce sont les qualités personnelles de l’astrologue. Non seulement il transmet ce qu’il sait mais il transmet avant tout ce qu’il est.

 

Qui donne des cours et pourquoi ? 

À la suite de la forte demande des élèves, les cours se sont multipliés à partir des années 70. Que ce soit les nombreux cours hebdomadaires, les stages (comme ceux du CEFA ou de MERCURE), les cours par correspondance comme ceux de l’IEA (l’Institut d’Etudes Astrologiques) d’Alain de Chivré ou de Maison IX de Catherine Aubier, les séminaires comme ceux d’Alex Ruperti ou de Philippe Granger. Des courants sont apparus. Des figures se sont imposées. Outre André Barbault, Jean-Pierre Nicola pour l’astrologie conditionaliste, Alex Ruperti pour l’astrologie humaniste et Solange de Mailly Nesle pour l’astrologie symboliste.

 

Mais comment et pourquoi se met-on à donner des cours d’astrologie ?  L’explication la plus courante, « j’y ai été incité par un autre professeur » ou « plusieurs personnes me l’ont demandé » ne va pas au fond des choses. L’écrivain Christian Charrière a enquêté auprès de plusieurs astrologues et il s’est rendu compte que les professeurs d’astrologie ont souvent connu un événement délicat au moment de leur adolescence, ce qui les a fait réfléchir et s’intéresser à l’astrologie. Ils ont approfondi par eux-mêmes ce que la pensée unique de la société et de l’université n’enseigne pas. Pour donner sens à leur vie, ces non-conformistes ont suivi la voie de tous ces hommes qui, depuis les Mésopotamiens jusqu’au XVIIè siècle, ont entretenu un lien privilégié avec le ciel.

 

C’est en fait la demande des élèves qui, à partir des années 70, est à la base des cours d’astrologie. L’industrialisation et l’urbanisation de nos sociétés ont éloigné les êtres humains de leur imaginaire et à cette époque nombre de personnes souhaitent se relier à leur moi profond. Ce qui a été délaissé refait surface.

 

Le « refoulé » se rappelle à nous d’abord dans les journaux puis de manière plus explicite sur les ondes. C’est Ménie Grégoire qui, à partir de 1967, raconte sur RTL chaque jour à 15h les difficultés des nombreuses personnes qui se confient à elle. C’est la docteur X (en réalité Françoise Dolto…) qui à 14h sur Europe n°1 dialogue à l’antenne avec des auditeurs avides de conseils. Et c’est sur France Inter à partir de 1969 l’émission culte de Jacques Chancel « Radioscopie ». Le célèbre journaliste reçoit et interroge à 17h les grands personnages de son temps. Enfin, c’est Madame Soleil qui connaît à partir de 1970 un succès impressionnant en interprétant en direct sur Europe n°1 les thèmes astrologiques des auditeurs.

 

Les astrologues qui se sont intéressés dans les années 50 à la psychanalyse freudienne et jungienne ainsi qu’aux différentes caractérologies (notamment celle de René Le Senne et de Gaston Berger) sont bien préparés à s’inscrire dans ce mouvement qui permet à la subjectivité de chacun de s’exprimer. Rappelons que l’astrologie est la toute première caractérologie. Rien d’étonnant à ce que le public apprécie cette tradition astrologique qui a su se mettre au goût du jour.

 

Les élèves, de tous âges et milieux

Ce sont surtout les femmes – de tous âges – qui fréquentent les cours d’astrologie : des personnes qui à la quarantaine ont envie de faire le point ou de se reconvertir sur le plan professionnel, des retraités qui n’avaient pas eu le temps d’approfondir l’astrologie, des jeunes qui ont découvert l’astrologie en surfant sur internet.

On rencontre des personnes de tous les milieux : employés, cadres, professions libérales. La plupart des élèves d’Agapè sont de niveau bac+5. Les élèves apprécient le brassage social que permettent les cours d’astrologie.

Les élèves suivent des cours pour des raisons diverses et variées. L’un a lu des livres et reste sur sa faim ; l’autre a rencontré un astrologue qui l’a bluffé et lui a donné envie d’apprendre l’astrologie.

Une enquête réalisée auprès de plusieurs centaines d’élèves permet de dégager cinq raisons de suivre des cours.

Une infime minorité suit des cours pour le pouvoir que donne l’astrologie sur les autres.

L’astrologie permet, pour certains, une meilleure connaissance des autres. Ils découvrent la diversité des caractères. Ils appréhendent mieux la richesse des différences. L’astrologie les aide à être plus tolérant.

D’autres insistent sur le fait que l’astrologie permet de mieux comprendre ses propres réactions, de mieux cerner ses contradictions. Ils ajoutent souvent que mieux se comprendre permet de mieux comprendre les autres.

D’autres témoignent que suivre des cours leur a permis d’évoluer, de changer leur rapport au monde et aux autres.

Et certains, enfin, précisent que l’astrologie leur a apporté une autre approche de la réalité ignorée dans l’enseignement officiel. Elle leur a donné accès à une culture symbolique : « Je me suis intéressé à la mythologie, j’ai élargi mes connaissances. J’ai découvert avec le symbolisme une autre matière de penser, que chacun est un « Tout » et fait partie d’un « Tout ».

 

 

Les qualités de l’astrologue 

Les élèves demandent souvent quelles qualités sont nécessaires pour être astrologue. L’astrologie fait appel à l’esprit de géométrie mais nécessite aussi l’esprit de finesse. Notre cerveau gauche « rationnel » nous permet de calculer un thème, de le dessiner, d’opérer les déductions indispensables mais c’est avec notre cerveau droit plus « global » que l’astrologue, tel le poète, fait jouer son intuition qui lui permet de repérer les multiples analogies. L’approche symbolique de l’astrologie met en œuvre ce cerveau que la plupart du temps nous laissons en friche.

 

L’écrivain André Breton remarquait que le travail sur les symboles astrologiques facilitait le développement de l’intuition et permettait dans le meilleur des cas d’accéder au monde surréel où est aboli la distinction entre le conscient et inconscient, le jour et la nuit, la réalité et le rêve.

J’en ai fait l’expérience le jour où j’ai interprété le thème de ma mère. L’une des caractéristiques de son thème est un possible conflit entre les amours et les héritages (Mars maître de la Maison VIII se trouve en maison V). Je lui précise cette donnée et elle me fait part qu’avant ma naissance elle a rompu avec son père à cause d’une maison dont elle avait hérité alors que son père pensait qu’elle lui reviendrait. Pour récupérer ce bien qu’il considérait comme un dû, son père lui fit signer chez le notaire un document qui lui donnait la jouissance de cette maison pendant quarante ans. A ce moment-là, ma mère était amoureuse et avait signé le document sans prêter attention à tous les détails du texte. Il suffit parfois de l’association de deux mots pour faire émerger des données essentielles.

 

 

Mon expérience comme élève puis comme professeur 

J’ai d’abord lu les ouvrages d’André Barbault. Ils m’ont ouvert toutes sortes d’horizons. Je découvrais tout un monde. J’ai ensuite suivi le cours par correspondance de Jean-Pierre Nicola. J’ai été l’un de ses premiers élèves. J’ai été fasciné par le lien qu’il établissait entre l’astronomique (le cycle de chaque planète) et le psychologique (les divers stades d’évolution de l’être humain). J’ai appris, sans le savoir, l’astrologie la plus moderne qui soit.  

Je n’ai cessé d’approfondir l’astrologie avec lui jusqu’à ce qu’il me propose de devenir professeur dans son école, le Centre d’Etude et de Formation Astrologique (CEFA). Nous étions six enseignants (cinq astrologues et un psychanalyste). Je donnais des consultations depuis plusieurs années. L’expérience de l’enseignement m’a passionné. On apprend beaucoup en transmettant ce que l’on a reçu.  Les questions des élèves vous incitent à approfondir la matière astrologique. On est porté par la fraîcheur et l’enthousiasme des élèves.

 

Les circonstances me conduisent ensuite à créer ma propre école et enseigner tous les aspects de l’astrologie.  Au fil des ans je découvre la richesse des œuvres de la tradition astrologique. J’intègre les textes plus significatifs dans mon enseignement. Et si je continue à enseigner ce que j’ai appris auprès de Jean-Pierre Nicola j’y ajoute des éléments qui proviennent de ma formation de sciences sociales (psychologie, sociologie, ethnologie) ou de mon intérêt pour les disciplines traditionnelles (yoga, acupuncture, alchimie). Je répartis la matière sur deux ans d’enseignement et après les élèves qui le souhaitent peuvent assister aux réunions mensuelles de l’ARRC, l’association que j’ai créée avec ma première promotion d’élèves.

J’enseigne depuis 14 ans dans le cadre de mon école quand Solange de Mailly Nesle me propose d’être l’un des membres fondateurs de l’école qu’elle est en train de créer. Je connais le sérieux de ma consœur et, l’union faisant la force, j’accepte bien volontiers avec Joëlle de Gravelaine et Aline Gorry, de participer à la création d’Agapè.

 

L’arrivée de l’ordinateur et d’Internet a facilité le travail

L’ordinateur apparaît au moment où les cours d’astrologie se développent. La partie calcul et même la partie dessin peuvent être maintenant confiées à l’ordinateur.  Nombreux étaient les élèves qui, dans les années 70, faisaient effectuer les calculs et les dessins des thèmes par l’ordinateur d’Astroflash sur les Champs-Elysées. C’est dix ans plus tard l’arrivée des ordinateurs personnels. Il suffit d’acheter un logiciel astrologique (celui d’Auréas par exemple) et on obtient instantanément le thème dessiné à l’écran. Le calcul et le dessin du thème demandaient jadis près d’une heure. L’ordinateur le réalise maintenant en moins d’une minute. Un progrès considérable qui libère l’astrologue d’un travail fastidieux.

 

Comment trouver son professeur d’astrologie ? Jadis Astroflash sur les Champs-Elysées ou des librairies (comme Astres ou les Editions Traditionnelles) donnaient de bonnes adresses aux personnes à la recherche de cours. Astroflash et les librairies spécialisées ont fermé. A moins de rencontrer un astrologue qui vous donne de bons conseils, il faut se rendre sur Internet où vous trouvez nombre de cours possibles.

Les cours d’astrologie se sont multipliés sur Internet. On voit même des plateformes mettre en contact élèves et professeurs. On peut y trouver le meilleur comme le pire. Si vous n’êtes pas allergique au groupe, les cours collectifs sont préférables, la dynamique étant toujours stimulante. Les élèves choisissent de plus en plus d’être reliés entre eux en faisant partie de groupes whatsApp. Ils échangent et, en cas de doute, posent des questions pointues au professeur.

 

Les thèmes dits « en aveugle »

Quand les élèves ont l’habitude d’interpréter, il est intéressant de pratiquer des thèmes en aveugle. Chacun élève propose à tour de rôle à l’interprétation le thème d’une personne dont il connaît en détail les traits de caractère et les événements majeurs de sa vie. Les autres élèves et le professeur proposent leur interprétation et ensuite on compare. C’est un excellent exercice. Chacun voit ce qu’il est capable de trouver. Par ailleurs, chacun peut faire la part de ce qui relève du déterminisme astrologique et des autres déterminismes.

 

Lors de ces thèmes en aveugle, j’ai testé des hypothèses. Les astrologues ont par exemple décrit le type « Pluton » à partir de la symbolique martienne du Scorpion. D’autres, comme Jean-Pierre Nicola, l’ont considéré comme un Saturne « au carré », lui accordant de la réserve et du sang-froid. Les tests en aveugle ont confirmé la valeur de l’hypothèse de Jean-Pierre Nicola.

 

La librairie l’Espace Bleu organisait dans les années 90 des interprétations de thèmes en aveugle. Six astrologues de tendances différentes se relayaient. La personne dont on analysait le thème était présente dans la salle parmi la soixantaine de participants. Son feed-back en fin de journée était particulièrement attendu. Il était toujours très positif. Elle faisait part de son émotion mais surtout se montrait étonnée du fait que les astrologues étaient capables de cerner ses tendances profondes et de préciser les périodes-clés de sa vie.

 

 

III   Les consultations

 

Le nombre de consultations donné par les astrologues a considérablement augmenté depuis que les écoles se sont multipliées. 10% de la population française a déjà consulté un astrologue. On se souvient que Dan Martin qui écrivait dans la revue Astres donnait ses consultations à la Samaritaine.

 

 

Quand les puissants de ce monde consultent…

On ne compte plus maintenant les hommes politiques qui consultent les astrologues. L’ancien roi du Maroc Hassan II consultait André Barbault. Aux Etats-Unis, Ronald Reagan prenait les conseils d’une astrologue. Soixante-neuf jours après le début de son mandat, un déséquilibré lui tire six coups. Il est touché au poumon et il s’en est fallu de peu qu’il soit assassiné. C’est alors que son épouse fait appel à l’astrologue Joan Quiglay. Cette astrologue fournit au président un agenda comportant les jours favorables et défavorables pour ses déplacements et ses décisions majeures. On sait par exemple que c’est elle qui a choisi la date à laquelle Ronald Reagan a signé avec Michaël Gorbatchev le traité des armes nucléaires à moyenne portée. Le ciel de ce 8 décembre 1987 met particulièrement en valeur les configurations pacifiques : Jupiter à son lever dans le signe du Bélier est relié harmonieusement à 13h30 au Soleil qui se trouve dans le signe jupitérien du Sagittaire.

 

S’agissant de la France, de Gaulle consultait en toute discrétion Maurice Vasset, un major de l’Armée française qu’il avait rencontré en 1944 et qu’il félicita ainsi : « Vous êtes un bon soldat et un bon astrologue ».  Ce militaire dirigeait la musique. Quand le général de Gaulle discutait avec lui, tout le monde pensait que leurs échanges concernaient la musique…

 

Alors qu’un journaliste lui posait lors d’une conférence de presse une question pour laquelle il n’avait pas de réponse, Georges Pompidou s’en tira par cette phrase désormais célèbre et souvent reprise : « Je ne suis pas Madame Soleil ».

 

François Mitterrand consultait régulièrement Elizabeth Teissier. La célèbre astrologue le conseilla par exemple à propos du putsch de Moscou d’août 1991 et de la constitution du gouvernement Cresson. Elle lui indiqua également les bonnes dates pour ses déclarations importantes lors de la guerre d’Irak et du Traité de Maastricht.

 

 

Quelques exemples de consultations

Chaque consultation est unique. Je me souviens tout particulièrement de l’une de mes toutes premières.

Une mère se décide à consulter parce que l’un de ses deux jumeaux a constamment mal à la tête : le médecin de famille – une amie de la mère –  ne comprend pas ce qui se passe et ne réussit pas à soulager le garçon. J’explique à la mère que le thème de son fils met en valeur la planète Vénus et qu’un cadre personnalisé, la présence de fleurs par exemple, peut sûrement contribuer à la guérison. La mère, qui a écouté attentivement la description du caractère de son fils, rapporte la conversation à son amie médecin. Celle-ci propose spontanément de prêter au jeune garçon un grenier qu’elle n’utilise jamais. Le garçon qui, en temps ordinaire, partage sa chambre avec son frère, est ravi : il installe ses affaires dans son nouveau domaine, en particulier tout son matériel de développement photographique. Comme par miracle, les maux de tête cessent du jour au lendemain…

 

Je reçois beaucoup plus tard une femme médecin née au lever d’Uranus dans le signe du Cancer. Elle vient me consulter pour des raisons professionnelles. « Chaque fois que je m’associe avec un autre médecin, me dit-elle, j’ai des déboires. Quand cela va-t-il cesser ? » Je lui parle en détail du besoin d’autonomie d’Uranus qui entre en conflit chez elle avec le besoin de fusion du Cancer. J’insiste sur les différentes manières de vivre ces deux planètes contradictoires : lorsque la balance penche du côté « fusion », on vit des situations d’extrême dépendance ; lorsque l’autonomie domine, on vit sur la défensive et on refoule son émotionnel. Et, à l’équilibre, on fait la part des choses, on exprime son empathie, on vit reliée à son environnement tout en étant indépendant et en canalisant ses émotions.

A l’évidence cette médecin a opté pour la première manière. Elle exerce une profession libérale mais se comporte comme une personne salariée qui attend tout du patron. Si elle ne change pas d’attitude, cela ne pourra aller mieux. Je refuse de lui faire une prévision. J’insiste sur le fait qu’elle doit opérer un rééquilibrage, que sa vie professionnelle s’améliorera dès qu’elle développera son pôle uranien.  Je lui conseille de faire du yoga ou du Chi Kong.

Elle revient me voir un an plus tard en me disant qu’elle a suivi les cours de yoga, qu’elle a l’impression d’être moins dépendante. Elle me demande ce que je pense de l’homéopathie et de l’acupuncture car elles pourraient l’aider à équilibrer ses deux pôles contradictoires Je l’y encourage. Quelques mois plus tard je reçois une carte de l’île de la Réunion.  « Maintenant tout va bien, dit-elle.  Je me suis installée à mon compte et je me suis spécialisée dans la médecine pour enfant ».

Je reçois un jour un médecin du signe des Poissons. Il traverse une période de déprime. C’est sa professeur de yoga qui lui a conseillé de venir me voir. Sa dominante martienne rend compte de son intérêt pour la médecine. Je cherche à voir si en raison de sa dominante vénusienne, il a également un côté artiste. Il me précise qu’il adore jouer du piano et qu’il est très heureux quand il joue des morceaux pour deux pianos.  Mais depuis quelques mois il est complètement démotivé. Je me rends compte qu’il se trouve depuis cinq mois sous le climat de Saturne qui, dans son cas, lui est contraire. Ce climat va durer encore quatre mois mais cessera au moment de son anniversaire où il retrouve son énergie martienne et sa passion vénusienne.

Comment le faire tenir jusque-là ? Je lui conseille de se remettre au piano même si cela lui semble difficile : « Demain deux minutes de piano ; après-demain quatre minutes et vous augmentez un peu plus chaque jour ». Comme il est dans une période de réflexion, je lui conseille d’assister à mes cours afin de découvrir la richesse du symbolisme astrologique. « Vous y retrouverez votre professeur de yoga parmi un petit groupe d’astrophiles qui vous feront part de leurs recherches : une peintre évoquera la vie de Picasso, un scientifique la vie d’Hergé, un passionné du spiritisme le thème d’Allan Kardec ».  

 

Ce consultant écouta mes conseils. Il suivit tant bien que mal mes cours. Mais j’eus le bonheur de recevoir un coup de fil de sa part le lendemain de son anniversaire. « Vous savez, me dit-il, hier j’ai vu une annonce pour un appartement dans le Figaro. C’est l’appartement de mes rêves. Je viens de signer ce matin. En plus la propriétaire me propose de me vendre pour un prix très raisonnable son piano à queue qu’elle ne peut emporter. Et puis, professionnellement, à l’hôpital, je dépends d’un nouveau patron avec lequel je m’entends bien. Si cela vous fait plaisir vous pouvez venir donner vos cours dans mon appartement. Ma femme préparera le déjeuner pour le groupe et je vous jouerai des morceaux de piano au dessert ». Ce qui se passa !

 

 

Le dialogue entre l’astrologue et celui ou celle qui le consulte est indispensable. Il permet de savoir comment – sur quel plan ou sous quelle forme – sont vécus les symboles astrologiques.  Quand le consultant révèle une situation qui le trouble ou un conflit qu’il n’arrive pas à résoudre, l’astrologue s’efforce de repérer le signifiant astral symbolique du conflit. Ce qui amène à poser un autre regard sur ce conflit et à envisager d’autres solutions.

 

Ces trois exemples révèlent que l’on consulte l’astrologue à un moment bien précis. De même que l’on va voir le médecin quand on est malade, on consulte l’astrologue en période de crise. Que se passe-t-il dans une consultation ? D’abord une description du caractère du consultant, de ses points forts et faibles ainsi que de ses besoins fondamentaux et de ses conflits intérieurs. Oscar a besoin d’avoir son environnement bien à lui.  Brigitte a besoin de vivre son besoin d’autonomie et son besoin de fusion. Jacques a besoin de s’affirmer et de vivre son pôle artistique.

L’astrologue met un nom sur ce qui peut bloquer le consultant. Il l’aide en lui faisant prendre conscience des obstacles qu’il rencontre. Oscar souffre de sans cesse partager son espace avec son frère et de l’avoir tout le temps sur le dos. Brigitte n’arrive pas à être autonome. Jacques se sent « castré » par son patron et n’a plus aucune motivation.

L’astrologue propose le remède qui aide la personne à vivre ses tendances profondes. La mère d’Oscar a cherché à comprendre son fils et son amie médecin a fait le reste en prêtant à Oscar son grenier. Brigitte, se prenant en main, a décidé de suivre des cours de yoga et a développé son pôle « autonomie ». Jacques, en se remettant au piano, a retrouvé goût à la vie.

Chacun a été en mesure de vivre ses tendances profondes. Oscar a maintenant son environnement à lui. Brigitte peut vivre son besoin d’autonomie en étant indépendante et son besoin de fusion en se spécialisant sur les enfants. Jacques peut s’affirmer dans son travail et dans sa vie artistique.

 

 

Bref, tout comme un artiste est capable de nous faire découvrir son monde, l’astrologue est capable d’entrer dans celui de son consultant afin de l’aider à actualiser son potentiel. Jadis le philosophe Plotin invitait chacun à sculpter sa propre statue.

Comme l’a remarqué avec justesse le sociologue Arnaud Esquerre, le succès des consultations astrologiques réside dans le fait que l’astrologue aide le consultant à être acteur de sa vie et lui insuffle l’énergie pour y parvenir.

 

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Pour en savoir plus sur l’astrologie française au XXème siècle

le 4ème chapitre de mon livre   

l’Astrologie : un grand voyage en soi et dans l’avenir

 

XXe siècle : quand l’astrologie populaire et savante font la Une

L’astrologie renaît de ses cendres au début du XXe siècle dans des cercles d’initiés au moment même où les sciences humaines se développent. Paul Choisnard et André Barbault vont œuvrer, chacun à leur façon, pour moderniser l’astrologie. Parallèlement une astrologie populaire va apparaître à travers les horoscopes des journaux, les études Astroflash par ordinateur et les consultations avec Madame Soleil sur Europe n°1.

Les astrologues sont de retour à partir des années 70. Chaque courant a sa revue, publie ses livres, organise ses cours. Des thèses sur l’astrologie sont soutenues à l’Université. Des émissions grand public se font l’écho de cette diffusion de l’astrologie dans les différentes sphères de la société. Des congrès ont lieu chaque année à Paris au Palais des congrès de la Porte Maillot.

 

Dans le courant des sciences humaines

Si l’essor des sciences dures (mathématiques, astronomie, physique, chimie et biologie) a été caractéristique du XIXe siècle, en revanche c’est l’essor des sciences humaines qui s’impose à partir de la fin du siècle : l’ethnologie avec Marcel Mauss, la psychanalyse avec notamment Sigmund Freud et Carl Jung et la sociologie avec, entre autres, Max Weber, Karl Marx et Emile Durkheim.

Le pendule était allé très fort du côté de la rationalité ; et comme en contrecoup les chercheurs s’intéressent davantage au « sujet », à l’être humain qui possède aussi un côté irrationnel. Toutes sortes de métiers vont explorer les divers « irrationnels » : psychologues, psychanalystes, sociologues, ethnologues mais aussi les écrivains surréalistes, les astrologues, les voyants

Ce n’est sans doute pas un hasard si André Breton, le « pape du surréalisme », insiste dans son Manifeste du surréalisme de 1924 sur l’importance de l’irrationnel et accorde toute sa place à l’astrologie.

 

 

Une astrologie authentique qui se déploie sur tous les fronts

Elle a lieu à la fin du XIXè et au début du XXè siècle avec des figures comme Paul Choisnard en France et Alan Léo au Royaume-Uni. L’astro-psychologie apparaît à partir des années 50 avec comme tête de file André Barbault. Puis, à partir des années 70, c’est la multiplication des courants astrologiques, le développement des cours et des congrès.

 

En France

La fin du XIXè siècle a vu renaître, après une longue éclipse, cette vieille dame, réveillée par de respectables savants (polytechniciens, ingénieurs des Mines, prêtres…) connaissant le latin et le grec et souvent passionnés d’ésotérisme. Le premier traité dont nous disposons s’intitule Traité d’astrologie judiciaire et date de 1895. Il a été écrit par le pharmacien Abel Haatan (pseudonyme d’Abel Thomas). S’inspirant principalement de Claude Ptolémée et de Jean-Baptiste Morin de Villefranche, l’auteur énonce toutes les règles permettant de décrire à partir du thème astral le tempérament et le caractère d’une personne.

 

Paul Choisnard, « père » de l’astrologie moderne

Paul Choisnard (1867 – 1930) cherche à moderniser l’astrologie en l’affranchissant de l’ésotérisme et en prônant une astrologie scientifique. Il juge nécessaire de lutter pour l’autonomie de l’astrologie qui est souvent mélangée au tarot, à la kabbale et à l’onomancie, une approche qui prétend donner la description du caractère à partir des lettres du prénom.

Les astrologues ont représenté pendant plus de vingt siècles le thème en positionnant les planètes dans des maisons égales. Paul Choisnard trouve que ce mode de représentation nuit à la recherche. Aussi propose-t-il de monter désormais les thèmes avec des signes égaux, le signe du Bélier étant positionné à gauche. Un tel changement aura de multiples conséquences et va transformer la pratique de l’astrologie.

Il est intéressant de constater que la nouvelle représentation du thème a été reprise dans les autres pays européens, notamment en Allemagne, en Italie, en Espagne et même en GrandeBretagne. Elle a également été adoptée au Québec. Ceci dit, curieusement, les astrologues américains ont conservé la représentation ancienne.

Paul Choisnard ne se fera pas que des amis. Comme il ne tient plus compte dans ses travaux statistiques des liens entre planètes et signes, on lui fera remarquer qu’il n’adopte plus l’approche d’un ensemble vivant. Tel l’apprenti-médecin qui dissèque un cadavre, ce chercheur qui privilégie l’approche statistique perd la vision globale en négligeant les relations que les divers éléments du thème ont entre eux.

 

 A l’Université

Parallèlement, des universitaires publient sur l’astrologie. L’historien André Bouché-Leclercq (1842-1923), spécialiste de l‘histoire de la divination, résume en 1899 de manière critique les textes astrologiques écrits en grec ancien dans L’Astrologie grecque, un ouvrage qui a longtemps fait référence.  De leur côté, Franz Cumont (1868-1947) et Franz Boll (1867-1924) se lancent à partir de 1898 dans le recensement et la publication de tous les écrits astrologiques grecs.

 

Au Royaume-Uni

Le théosophe anglais William Frederick Allan, dit Alan Leo (1860-1917) fait renaître l’astrologie au Royaume-Uni. Il était représentant en tourisme. Et un beau jour un théosophe lui interprète son thème. Il lui dit tellement de vérités qu’il est impressionné. Il apprend l’astrologie et, au bout de cinq ans, décide de s’y consacrer. Ce voyageur de commerce se reconvertit ainsi en 1907 dans l’astrologie en créant une maison d’édition et en lançant Modern astrology, une revue trimestrielle qui sera ainsi que ses livres traduits dans de nombreuses langues européennes (en français entre 1906 et 1911).

Cet astrologue qui connaît bien sa discipline veut en faire profiter le maximum de lecteurs. Sa revue d’une cinquantaine de pages fourmille aussi de réflexions philosophiques, interprète des thèmes d’actualité (par exemple l’assassinat de Sadi Carnot), et aborde aussi d’autres disciplines comme la chiromancie ou le tirage de cartes. Alan Léo a même l’ambition de créer au niveau européen une « ligue«  des astrologues.

Beaucoup de personnes ont découvert l’astrologie grâce à Alan Leo et lui ont commandé des études. Les unes comportaient des textes succincts basés sur des descriptions standard des planètes en signes ou en maisons. Les autres, proposées à des prix plus élevés, étaient personnalisées.

Son astrologie est teintée d’ésotérisme. Après avoir échoué avec un premier groupe qui lui reproche de trop lier l’astrologie à la théosophie, il fonde un nouveau groupe. Et là il enseigne une astrologie plus épurée, plus facile à transmettre à tous. Alan Leo a modernisé l’astrologie en la rendant moins événementielle. Etant donné le succès qu’il obtient, les autorités réagissent en lui intentant un procès. Il se défend en soulignant que l’astrologie se base sur une approche psychologique : tel caractère, tel destin. Il obtient gain de cause, permettant ainsi à l’astrologie de commencer à se populariser.

Comme l’a fort bien résumé l’astrologue anglais Charles Harvey : « La majeure partie de l’astrologie pratiquée aujourd’hui est issue de ses efforts pour promouvoir une astrologie à tonalité philosophique et spirituellement orientée, qui serait plus un outil d’analyse psychologique de la personnalité qu’un simple moyen de prévisions ».

 

De l’astrologie traditionnelle de Volguine et Hieroz à l’astro-psychologie  de  Barbault et Carteret

 

La Seconde Guerre mondiale pendant laquelle de grands astrologues meurent (Caslant, Selva, Krafft) est marquée par l’interruption de toute activité astrologique. Mais, dès Janvier 1946, Alexandre Volguine (1903-1976) fait paraître à nouveau Les Cahiers astrologiques, et sera à la tête de sa revue bimestrielle pendant trente ans. Cet astrologue à l’esprit encyclopédique donne la parole à bon nombre d’astrologues, même s’il ne partage pas leurs opinions… Outre cette revue, Volguine publiera une douzaine de livres sur les sujets les plus variés. Il édite également des ouvrages que les autres éditeurs refusent de publier : par exemple L’astrologie selon J.B. Morin de Villefranche, de Hiéroz, pseudonyme de Jean Rozières, qui a remis à l’honneur de nombreux astrologues anciens comme Manilius, Ptolémée, Firmicus Maternus et Placide.

 

La création du CIA

La vie associative astrologique reprend dès la fin 46 avec la création du Centre International d’Astrologie Scientifique (CIAS). Au départ ces astrologues se rencontrent une fois par semaine dans un bar de la place Henri IV. Ils ont mille choses à échanger. Le CIAS s’organise ensuite en plusieurs sections, la plus active étant la section psychologique qui comporte une quinzaine de membres. Comme ces astrologues ne se retrouvent pas dans le terme d’astrologie scientifique, ils font changer le nom de l’association qui devient le Centre International d’Astrologie (CIA).

Les membres de cette section – des passionnés de caractérologie et de psychanalyse – se retrouvent chaque samedi dans le petit appartement parisien du 77 rue Mouffetard d’André Barbault. Ces rencontres hebdomadaires vont donner naissance à l’important courant de l’astro-psychologie. André Barbault saura donner forme aux recherches de ce groupe qui publiera coup sur coup trois ouvrages sur les couples Uranus-Neptune (1950), Jupiter-Saturne (1953) et Soleil-Lune (1954). Selon le témoignage d’André Barbault, « ce milieu d’échanges et de confrontations d’idées, où Jean Carteret était le principal animateur, fût une véritable école formatrice pour chacun, grâce aux innombrables joutes savoureuses que nous nous offrîmes ».

Parallèlement André Barbault poursuit ses recherches d’astrologie mondiale. Il fera part régulièrement de l’avancée de ses travaux aux réunions bimensuelles du CIA.

 

L’événement : le Traité pratique d’Astrologie d’André Barbault!

André Barbault publie en 1955 Défense et illustration de l’astrologie chez Grasset. La notoriété qu’il acquiert et l’appui de l’écrivain François-Régis Bastide lui permettent de publier aux Editions du Seuil un petit ouvrage sur chaque signe du zodiaque. Nous avons là l’exemple d’un astrologue sérieux qui s’efforce, à partir des signes du zodiaque qui sont devenus populaires, de montrer que la véritable astrologie est plus complexe, qu’il est nécessaire de tenir compte du signe ascendant ainsi que de la position de la Lune et des huit autres planètes.

Etant donné le succès obtenu par ces douze petits livres – ils seront constamment réédités et vendus à plusieurs millions d’exemplaires – les éditions du Seuil proposent à André Barbault d’écrire un manuel d’astrologie. Il accepte à condition que l’on publie simultanément De la Psychanalyse à l’Astrologie, un manuscrit qui date d’une dizaine d’années pour lequel il n’a pas trouvé d’éditeur. Cet ouvrage qui permet de comprendre l’astrologie va sortir en même temps que le Traité pratique d’Astrologie qui permet de la pratiquer. Ce traité qui met l’astrologie psychologique à la portée de tous de manière claire connaît un succès immense et il est encore à l’heure actuelle le traité de référence.

 

Que de conflits entre astrologues!

C’est au moment où l’astrologie intéresse de plus en plus le public et commence à se vulgariser que toute une série de conflits éclate de 1967 à 1974 entre les grands noms de l’astrologie qui restaient jusque-là confinés dans leur petit milieu.

L’informatisation de l’astrologie joue le rôle de révélateur et provoque une grave crise au sein du CIA, crise qui se terminera par sa disparition. Plusieurs astrologues – Hadès, Léon Lasson, Hiéroz, Jacques Reverchon, Claire Santagostini et en premier lieu Alexandre Volguine – adressent une lettre ouverte à André Barbault, pour lui reprocher de discréditer l’astrologie en l’informatisant. Inutile de donner les détails d’une polémique qui s’apparente à une querelle des Anciens et des Modernes. André Barbault préfère donner sa démission de vice-président du CIA.  Il accepte néanmoins d’être rédacteur en chef de lAstrologue, la revue trimestrielle créée par le CIA et publiée par les Editions Traditionnelles. Il met désormais toute son énergie et toutes ses compétences dans le succès de cette revue.

Comme André Barbault jouait un rôle central au CIA, son départ est suivi d’une période chaotique. Des luttes internes aboutissent à partir de 1969 à de nombreux départs et à la formation de trois écoles autour de Claire Santagostini et François Villée, de Jean-Pierre Nicola, de Jacques Berthon ainsi que de deux mouvements autour de Patrice Louaisel et Jacques Halbronn.

 

On rebat les cartes

Quant au CIA, il décide en 1977 sa dissolution, certains de ses membres, Paul Colombet et Colette Cholet notamment, créant la Société Française d’Astrologie (SFA). La même année 1977 je crée avec mes anciens élèves l’Association pour la Recherche des Rythmes Cosmiques (ARRC) afin de me tenir à l’écart de toutes ces futiles querelles.

Elle est maintenant bien loin cette période d’entente cordiale (1957 – 1965) où Claire Santagostini, André Barbault, Jean Carteret, Michel Gauquelin, Jean-Pierre Nicola, Alexandre Volguine, et tant d’autres coexistaient pacifiquement. Le milieu astrologique a volé en éclats. Les conflits qui ont eu lieu pendant ces dix ans marquent à mon sens encore l’inconscient du milieu astrologique, notamment les conflits Barbault-Volguine et Barbault-Nicola. Néanmoins, à la faveur de cette grave crise qui a entraîné la création de ces multiples groupes, l’astrologie commence à s’implanter un peu partout en France, à Paris comme en province.

 

Courants en tous sens

Tandis que le développement de la vie associative se poursuit, les cours se multiplient. On compte à la fin des années 80 au moins une vingtaine de professeurs d’astrologie dans la région parisienne. La plupart appartiennent à l’un des courants majeurs de l’astrologie moderne.

Claire Santagostini est à l’origine du courant de l’astrologie globale. Cette enseignante s’inspire de la philosophie de Marcel Jousse basée sur le Mimisme : l’être humain, selon cet anthropologue, vit tellement en osmose avec l’univers qu’il ne fait qu’ « exprimer » ce qui s’est d’abord « imprimé » en lui.

Claire Santagostini est la première femme à avoir réussi à partir des années cinquante à enseigner l’astrologie et faire publier des ouvrages qui reflètent le contenu de ses cours. Elle y préconise une approche globale de l’astrologie et ce en interprétant les différents facteurs du thème à travers les quatre éléments (Eau, Air, Feu et Terre) et quatre qualités élémentales (Humide, Chaud, Sec et Froid) chers à Hippocrate.

L’œuvre de cette pionnière a connu une diffusion importante grâce au grand nombre d’astrologues qui ont suivi ses cours clairs et solides. On peut citer, entre autres, François Villée avec qui elle fondera plus tard l’Académie internationale d’Astrologie (AIA), Régine Ruet, Paul Colombet, le polytechnicien Daniel Verney, Marielle Garel, Solange de Mailly Nesle et Roselyne d’Ormesson.

Le Centre dOrganisation du Mouvement dAstrologie Conditionaliste (COMAC) de Jean-Pierre Nicola regroupe en 1980 ceux qui soutiennent que le thème de naissance n’est pas un absolu et qu’il est indispensable d’interpréter les configurations célestes en fonction des conditions terrestres définies par l’hérédité, l’éducation, les déterminismes familiaux et socio-culturels. Jean-Pierre Nicola, dans sa dialectique du Héros et de l’Ombre, souligne que les facteurs secondaires doivent être interprétés de manière spécifique parce qu’ils sont moins manifestes.

Françoise Hardy est adepte de ce courant pour qui l’astre est un « signal » plutôt qu’un symbole. Dans Les Rythmes du Zodiaque elle décrit chaque signe en fonction du rapport Jour/Nuit qui le constitue. Le Capricorne (22 décembre – 19 janvier), par exemple est caractérisé par la prédominance de la Nuit, ce qui met en valeur les processus d’inhibition qui génèrent un comportement plus réservé et introverti alors que les Gémeaux (21 mai – 20 juin) le sont par la prédominance du Jour qui favorise les processus d’excitation à l’origine d’un comportement plus spontané et extraverti.

 

Le courant humaniste, quant à lui, se constitue autour d’Alex Ruperti qui publie en 1981 Les Cycles du Devenir. Ce grand voyageur, ainsi que quelques-uns de ses disciples (notamment Jean-François Berry), sillonnent la France pour diffuser la pensée de Dane Rudhyar, le fondateur de l’astrologie humaniste. Le nombre de leurs élèves augmente très rapidement. Ils décident en 1984 de s’organiser en association et créent le Réseau d’Astrologie Humaniste (RAH).

Contrairement au groupe du CIA, dont le souci était de moderniser l’astrologie en y intégrant les données de la caractérologie et les découvertes de la psychologie freudienne, le fondateur de l’astrologie humaniste a voulu mettre en forme sa propre conception du monde. Dane Rudhyar, de son vrai nom Daniel Chennevières (1895 -1985), est un Français qui a émigré aux Etats Unis en 1917, à la suite d’une maladie qui lui avait valu d’être réformé. De formation musicale, il s’est intéressé à l’ésotérisme et a recréé l’astrologie à partir de l’idée de totalité. Toutes les parties étant en interpénétration, il lui semble d’abord primordial d’étudier le rapport entre le tout et la partie. Une des affirmations essentielles de Dane Rudhyar est la nécessité de construire un nouveau type de rapport entre les individus, pour aboutir à une prise de conscience planétaire. L’objectif de l’astrologie humaniste apparaît donc comme la recherche des moyens de l’atteindre. Ce que résume ainsi Alex Ruperti :

« En développant ses potentialités et en répondant aux défis que le thème présente à tous les niveaux de la vie (biologique, socio-culturel, individuel et transpersonnel), chacun de nous peut jouer le rôle qui est le sien dans la polyphonie humaine, selon l’intention de l’univers pendant le temps de son existence… L’astrologie humaniste permet ainsi le développement d’une meilleure compréhension, d’une meilleure expression de l’Amour ».

 

Le courant dastrologie karmique, quant à lui, se développe avec Irène Andrieu qui, en 1982, publie Initiation à lAstrologie dévolution et crée à Paris son école. Le thème astral indique pour ce courant le projet pour lequel nous sommes venus au monde. C’est en interprétant les nœuds lunaires et les planètes rétrogrades qu’il est possible de préciser ce projet.

 

Et bien d’autres. Par exemple, un courant d’astrologie structurale animé par Christian Duchaussoy qui fait référence à la pensée de Raymond Abellio exprimée en détail dans La Structure Absolue. Cette approche repose sur le postulat que toute manifestation sensible peut être décodée selon une grille de lecture basée sur un modèle sphérique comportant six pôles (les quatre directions de l’espace ainsi que deux pôles résultant de la confrontation du haut et du bas).

 

Ou encore le courant d’astropsychogénéalogie créé par Catherine Gestas et Martine Barbault. Ces deux astropsychologues nous montrent dans Les mémoires ancestrales en astrologie (Editions du Rocher) comment les transmissions familiales se lisent dans le thème astrologique à travers le retour de mêmes configurations astrales (répétition de mêmes signes zodiacaux ou de mêmes planètes dominantes par exemple).

 

Une synergie salon / congrès appréciée de tous

L’Association pour la Recherche des Rythmes Cosmiques (l’ARRC) organise en mars 1990 son premier colloque sur le thème Mercure et la communication.

150 personnes sont venues écouter au Foyer International d’Accueil de Paris (FIAP) la psychanalyste Dominique Levadoux, une douzaine d’astrologues ainsi que les informaticiens qui créent des logiciels. Ce colloque est un succès et l’ARRC décide d’organiser l’année suivante au Palais des congrès une grande manifestation dans la lignée des congrès de 1936, 1953 et 1974.

 

1991 : Porte Maillot, le premier rendez-vous des grands congrès

La Société Astrologique de France (SAF) dirigée par le colonel Maillaud avait organisé en 1936 à Paris lors de l’Exposition universelle le IVè congrès international d’astrologie scientifique. Plus de quarante interventions pour un congrès qui dura une semaine.

Le Centre International d’Astrologie, sous l’impulsion d’André Barbault,    avait à son tour organisé à Paris à la fin de 1953 pendant une semaine encore le VIIè congrès international d’astrologie. Y assistèrent des astrologues allemands et autrichiens. La comtesse Zoë Wasilko qui parlait aussi bien allemand que français et anglais fut le trait d’union international de la quarantaine d’intervenants.

Le prochain congrès international a lieu à Paris en 1974 à l’Hôtel Le Méridien. Il est organisé par Jacques Halbronn en partenariat avec l’International Society for Astrological Research (ISAR), une association américaine A noter la présence d’une jeune génération d’astrologues parmi les organisateurs et les conférenciers. Et c’est ma première conférence!

Ce congrès qui fera date inaugure une série ininterrompue de congrès astrologiques organisés pendant une vingtaine d’années par la SAF de Colette Cholet et le MAU de Jacques Halbronn.

 

L’ARRC couple à partir de 1991 son congrès avec un salon organisé par trois sociétés produisant des logiciels astrologiques : Auréas de Marie Mercier et Francis Santoni, Logistel de José Gonzalès, Asteria  de Christophe de Cène, qui permet aux libraires, aux éditeurs de livres, aux responsables d’associations et aux concepteurs de logiciels de se faire connaître.

Une quinzaine de conférenciers représentant les divers courants de l’astrologie contemporaine se penchent chaque année sur un symbole planétaire ou zodiacal. Particularité de ces congrès suivis par plusieurs centaines de personnes : on peut y entendre un astrologue venu de l’étranger, ou une personnalité qui n’est pas astrologue mais dont les connaissances peuvent être très utiles aux astrologues.

Les actes de ces congrès sont publiés quatre mois plus tard. Tous les sommaires sont sur le site www.yveslenoble.com. Cette synergie met en évidence la structure en réseau qui est devenue la caractéristique de l’astrologie française depuis la disparition du Centre International d’Astrologie. On vient de toute la France pour assister à ces rencontres annuelles de la Porte Maillot qui permettent à toutes les personnes qui comptent en astrologie de se retrouver et d’être au courant des dernières recherches, des livres récents et des nouvelles versions des logiciels.

 

1995 : Quand Jeanne Moreau ouvre le bal

Le congrès 1995 qui célèbre le centenaire de la naissance de Dane Rudhyar est ouvert par l’actrice Jeanne Moreau. Elle raconte qu’après avoir lu Freud, Jung, Mircea Eliade, elle consulte en 1977 un astrologue américain qui lui conseille de lire l’œuvre de Dane Rudhyar. La lecture de cet auteur lui permet de trouver un « chemin de lumière«  et de découvrir la liberté, la responsabilité.

Jeanne Moreau avait choisi en guise de conclusion de sa courte intervention ce passage extrait de Vers une conscience planétaire :

« Nous sommes au seuil d’un âge de synthèse mais, à moins que les êtres humains soient prêts à transcender l’individualisme égocentrique que notre société glorifie tant et apprennent à sentir et à vivre selon le sens le plus pur de la solidarité, le genre de synthèse dont l’humanité sera peut-être témoin pourrait bien être oppressive et d’un totalitarisme abrutissant. Je ne peux qu’espérer que ce livre suscitera chez un certain nombre d’esprits ouverts et sensibles le désir et la volonté de repolariser leur conscience, leur pensée et, en fait, leurs affections et leurs allégeances afin qu’ils puissent se joindre aux individus créateurs qui, consciemment ou pas, œuvrent librement, opiniâtrement, intensément avec amour – et certes avec humour aussi – pour la naissance d’un nouveau mode de vie et d’une nouvelle humanité ».

L’actualité des dernières années confirme, hélas, les craintes de Rudhyar. Espérons que les « individus créateurs » surgiront en assez grand nombre pour modifier le cours des choses.

 

Les associations se multiplient

Ces rencontres annuelles vont permettre aux associations existantes de se développer et inciter d’autres à naître. Le groupe Recherche en Astrologie par des Méthodes Scientifiques (RAMS) est créé en 1992 autour de la biologiste Suzel Fuzeau-Braesch pour développer des recherches, impliquant le plus souvent des statistiques.

Le Rassemblement des Astrologues Occidentaux (RAO) est créé la même année à Lyon par Robert Jourda pour promouvoir et développer une astrologie de qualité. Ce groupe publie à partir de 1995 une revue trimestrielle interne 3*7*11 et organise à partir de 1998 un colloque annuel à l’automne. L’Atelier d’Astrologie d’Aquitaine (AAA) l’est en 1993 autour de Josette Bétaillole pour faire connaître l’astrologie dans sa région. Elle publie chaque trimestre L’Echo d’Hermès et organise un colloque annuel au printemps.

La Fédération Des Astrologues francophones (FDAF) présidée par Alain de Chivré de 1996 jusqu’en 2016 s’est donnée pour but de promouvoir l’astrologie auprès des médias et du grand public et obtenir une reconnaissance de la profession auprès des pouvoirs publics.

 

De grands congrès mondiaux

Les congrès n’ont pas seulement lieu en France mais aussi, par exemple, très régulièrement en Italie et en Espagne depuis les années 1980. Il y a même eu une tentative de congrès en commun entre la Grèce, l’Italie, l’Espagne et la France au début des années 2000. La Fédération d’Astrologie de l’Europe du Sud (FAES) créée à Barcelone en 1997 a tenu en effet son premier congrès en Grèce à Mykonos (2000), les suivants ayant eu lieu en France à Montpellier (2002) puis en Italie à Milan (2004).

Ceci dit, rien n’égale les congrès des pays anglosaxons. Le congrès anglais de l’Astrological Association (AA) se tient tous les ans depuis 1958 et de temps à autre est international.

 

Les États-Unis en pointe

S’agissant des Etats-Unis, trois des quatre plus grandes associations astrologiques (Association For Astrological Networking (AFAN), International Society for Astrological Research (ISAR) et National Council for Geocosmic Research (NCGR) ont eu la bonne idée d’organiser ensemble dix congrès depuis 1986, et ce dans le cadre de l’United Astrology Conference (UAC). Ce congrès, selon l’astrologue Lynn Bell qui y intervient, est grandiose : d’une durée de cinq jours ; près de 200 conférenciers pour 1300 participants d’une cinquantaine de pays différents ; soixante conférences par jour, quinze se déroulant simultanément.

Trois astrologues américains – Robert Hand, Robert Zoller et Robert Schmidt – décident en 1993 de traduire tous les textes grecs en anglais. Ils lancent une souscription dans le cadre de l’Hindsight Project. Des astrologues du monde entier vont soutenir ce projet. Les œuvres des grands auteurs grecs (Paul d’Alexandrie, Vettius Valens, Claude Ptolémée, Héphaistos de Thèbes, Dorothée de Sidon, Antioche d’Athènes, l’Anonyme de 379) sont désormais mises à la portée de tous.

Denis Labouré, qui n’avait pas attendu cette période pour s’intéresser à cette forme d’astrologie, s’est fait l’écho de toutes ces recherches dans son ouvrage Les origines de lastrologie  (Rocher, 1997).

 

Et vint Internet : changement de paysage

Internet, depuis 1996, rend la communication entre astrologues plus immédiate. Chaque groupement et chaque astrologue peut avoir son site.

 

Forums, revues et sites se multiplient

L’arrivée d’Internet modifie le paysage astrologique. Le Cedra cesse ses colloques et crée en janvier 1999 La Clé, un forum sur lequel bon nombre d’astrologues échangent sur des sujets d’actualité ou sur les questions de théorie et de pratique astrologique. André Barbault cesse d’animer la revue l’Astrologue et publie ses articles directement sur son site. Patrice Guinard, quant à lui, créé en 1999 le Centre Universitaire de Recherche en Astrologie (Cura) qui met à la disposition de tous sa riche documentation et le contenu de sa thèse ainsi que des articles écrits par lui-même ou d’autres chercheurs. Ce site dont une partie est traduite en anglais et en espagnol s’enrichit depuis 2005 de ses travaux sur l’œuvre de Nostradamus.

 

Astrodienst, Astrotheme

Dès 2002 le site suisse Astrodienst propose gratuitement en version française le calcul et le dessin du thème que l’on souhaite interpréter. Inconvénient majeur pour les astrologues francophones : ce site ne propose que le dessin du thème en vigueur en Suisse ou dans les pays anglosaxons.  Fort heureusement en cette même année 2002 le site français Astrotheme propose le calcul et le dessin gratuit du thème selon, bien sûr, le mode de représentation en vigueur en France.  Sa base de thèmes de personnes célèbres compte plus de 60 000 noms en 2020.

 

Baglis TV

Les vidéos vont se multiplier sur Internet. La société Baglis TV diffuse à partir de 2006 des entretiens de deux heures avec un ou deux spécialistes sur des sujets dits symboliques et ésotériques:  l’initiation (par la FrancMaçonnerie notamment), l’art sacré, le tarot, le Yi- King et, bien sûr, l’astrologie. Et déjà, plus d’un millier de films, près de 600 intervenants dont une trentaine d’astrologues. Il est possible d’écouter 95 conférences d’astrologie, Luc Bigé s’octroyant à lui tout seul 76 conférences

 

Pistes pour l’avenir

L’astrologie a donc bien pris sa place en France mais elle est encore vivement combattue par les rationalistes. Elle pourrait sans doute avoir une place plus importante si elle avançait en ordre moins dispersé. Les astrologues français ont beaucoup à apprendre de leurs collègues anglo-saxons, italiens et allemands qui coopèrent pour réagir dans les médias quand c’est nécessaire et surtout sont mieux organisés avec une importante revue, un congrès annuel et des diplômes sanctionnant leur enseignement.

 

À la portée de tous, l’astrologie populaire

L’astrologie populaire va se développer parallèlement à cette astrologie savante. D’abord dans les journaux. Puis dans les revues. Sur les ChampsElysées avec Astroflash. A la radio avec Madame Soleil. Elle a depuis plusieurs dizaines d’années deux vedettes : Françoise Hardy et Elizabeth Teissier.

 

L’astrologie simplifiée des journaux

L’astrologie s’est d’abord popularisée à travers les journaux. Le mouvement a commencé aux Etats-Unis mais il est rapidement venu en France. On trouve dès 1929 dans Le Petit Parisien des prédictions écrites par Mme de Thélème et Maurice Bourdet. L’astrologue Tot Hermès (en réalité Louis Gastin) tient en 1932 une rubrique astrologique dans Le Journal de la femme. L’année suivante, Paris Soir, le grand journal de l’entre-deux guerres, inaugure un horoscope quotidien écrit par Kerneiz (le pseudonyme de Félix Guyot), par ailleurs auteur de livres sur le yoga. Ces horoscopes donnent le climat du jour ou de la semaine ainsi que le caractère des enfants nés ce jour.

 

C’est avec Marie-Louise Sondaz que l’on observe les premières prévisions données signe par signe. En 1938, elle indique de manière générale les jours favorables et défavorables : par exemple, réservez le 25 mars à l’amitié ; le 26, voyez les affaires ; si vous voulez vendre un bien, faites-le le 28 ; le 29, c’est excellent pour le jardinage.

 

Parallèlement à ces horoscopes publiés dans la presse, des escrocs qui s’affublent du titre de « professeur » offrent des horoscopes gratuits. Il s’agit de textes passe-partout flatteurs et habiles : « Votre cas particulier m’intéresse… La chance est à saisir qui ne se renouvellera pas … Je ne puis, pour l’instant, en dire davantage… ». Le « fakir Birman » sévit en 1938 à coup de grosses annonces publicitaires dans les plus grands quotidiens. Il est, pour répondre au courrier, à la tête d’une équipe qui est allée jusqu’à une cinquantaine de secrétaires, chaque matin deux voitures postales apportant vingt à trente sacs de lettres.  Mais cela cesse rapidement car il va être condamné l’année suivante pour escroquerie.

 

Les revues Astres et Horoscope (créées respectivement en 1948 et 1949) donnent chaque mois pour chaque signe des prévisions détaillées. A ces rubriques générales s’ajoutent l’interprétation du thème d’une personnalité, des articles plus techniques ainsi que les réponses aux questions des lecteurs. Ces revues sont en quelque sorte un mélange d’astrologie populaire et savante. Dommage que pour survivre ces revues soient obligées d’insérer des encarts publicitaires de voyants et mages de toutes sortes.

La plupart des périodiques à grand tirage de la deuxième moitié du XXè siècle vont avoir une rubrique astrologique. Il est bien dommage que cette popularisation s’effectue trop souvent de manière caricaturale. Le thème astral qui est une globalité est réduit à un seul élément. « Horoscope » avait désigné pendant plus de deux mille ans le signe ascendant, c’est-à-dire le signe qui se lève au moment de la naissance. Voilà que maintenant il désigne un autre élément du thème, à savoir le signe solaire. Ce sens nouveau est à lui seul révélateur d’une transformation de l’astrologie.

 

Ce qu’en pense Roland Barthes, Théodore Adorno et André Breton… 

On pourra se consoler avec l’explication que donne Roland Barthes de ce phénomène. Ce chercheur qui a analysé de près les horoscopes des journaux estime qu’on ne s’évade pas du tout quand on lit son horoscope ; on est au contraire au plus près de la vie quotidienne. On y trouve les occupations et les préoccupations communes aux millions de lecteurs. L’horoscope a une fonction euphorisante. C’est un pense-bête qui énumère les mille choses de la vie. Peu importe s’il est vrai ou faux. Ce qui est essentiel, c’est qu’il ait un pouvoir évocateur. Une telle astrologie n’a pas besoin d’être prouvée. Il suffit de l’éprouver.

Le sociologue Théodore W. Adorno avait, quant à lui, analysé les horoscopes de Caroll Righter parus de novembre 1952 à février 1953 dans la rubrique astrologique du Los Angeles Times. Il en avait conclu que ces textes astrologiques cultivent le conformisme et la soumission à l’autorité et contribuent à favoriser l’intégration du citoyen américain dans la société américaine.

Il n’empêche que cette astrologie des journaux jette un discrédit sur l’astrologie. André Breton, le dit à sa manière dans la revue Astrologie Moderne :

« L’astrologie est, à mon égard, une très grande dame, fort belle et venue de si loin qu’elle ne peut manquer de me tenir sous le charme. Dans le monde purement physique, je n’en vois pas dont les atours puissent rivaliser avec les siens. Elle me paraît, en outre, détenir un des plus hauts secrets du monde. Dommage qu’aujourd’hui – au moins pour le vulgaire – trône à sa place une prostituée ».

 

1968 : Sur les Champs-Elysées, le succès d’Astroflash!

De plus en plus d’entreprises commencent à utiliser les ordinateurs à partir des années cinquante. L’une d’entre elles – Berthier Saveco – a l’idée en 1965 de proposer au public un thème astral réalisé par ordinateur. Elle s’adresse à André Barbault qui commence par refuser. Le responsable insiste en lui faisant remarquer qu’il aurait tort de ne pas accepter cette proposition car il se priverait de la possibilité d’utiliser les ressources de l’ordinateur pour ses recherches. Tout compte fait, le célèbre astrologue accepte.

La société Ordinastral est créée à Mesnil-le-Roi dans les Yvelines. André Barbault informatise son Traité Pratique d’astrologie en proposant un portrait psychologique, un rythme annuel et les grandes tendances (le climat) des cinq prochaines années. Ce qui demande plusieurs heures de travail à l’astrologue est réalisé par l’ordinateur en moins d’une minute. C’est un véritable exploit. De la publicité est faite dans les journaux. Georges Pompidou, le premier ministre de l’époque, envoie l’un des motards de Matignon chercher à Mesnil-le-Roi son étude Ordinastral. Mais l’étude, vendue trop chère, n’obtient pas le succès escompté.

 

Roger Berthier, qui a mis sur pied Ordinastral, ne s’avoue pas pour autant vaincu. Il demande à l’écrivain Ned Rival de rédiger à partir des ouvrages d’André Barbault, des textes d’une cinquantaine de lignes pour chacune des combinaisons du signe solaire et du signe ascendant ainsi que des textes donnant la signification de la Lune, de Mercure et de Vénus selon leur signe du zodiaque. L’étude est testée sous la marque Astroflash en mai 68 sur le stand d’exposition de Peugeot situé avenue des Champs-Elysées. C’est un véritable succès. Près de 2000 « Astroflash » sortent chaque jour de l’ordinateur IBM. Les passants sont fascinés par la rencontre d’un des savoirs les plus anciens et de la technique la plus moderne.

Fort de ce succès, Roger Berthier décide de prolonger l’expérience. Il s’installe dès l’automne 1968 dans la toute nouvelle galerie Les Champs. De nouvelles prestations voient le jour : une étude sur six mois, une étude d’affinités entre deux personnes et une étude « enfant ». L’astrologue Jean-Pierre Nicola, l’auteur de cette dernière étude, a mis au point un algorithme qui permet de classer les planètes selon leur ordre d’importance.  Il brosse à partir des quatre planètes qui dominent le thème, un portrait qui se révèle d’une justesse surprenante. L’ordinateur commence à rivaliser avec l’astrologue…

 

Un nouvel astre : Madame Soleil!

A la même époque RTL et France Inter ont lancé les émissions à succès de Ménie Grégoire et de Jacques Chancel. Europe1 ne veut pas être en reste. Lucien Morisse qui s’intéresse à l’astrologie a repéré une émission-culte au Canada. Il propose à Maurice Siegel qui dirige Europe1 une émission similaire animée par Madame Germaine Soleil, une astrologue compétente qu’il connaît parce qu’il la consulte. La première émission a lieu le 14 septembre 1970 à 14 heures, à une heure de faible écoute. C’est un extraordinaire succès.  Madame Soleil reçoit 50 000 lettres en quelques mois. Elle sélectionne parmi les milliers d’appels quotidiens une quinzaine d’appels auxquels elle répond pendant une heure.

Nous assistons avec cet intérêt soudain pour l’astrologie à un véritable phénomène de société. Quelle en est la signification ? Le sociologue Edgar Morin demande à toute une équipe de jeunes sociologues d’enquêter sur le phénomène « Madame Soleil ». Il en conclut que le développement de la société de consommation a favorisé l’individualisation et la recherche du bonheur personnel ainsi que le désir de donner du sens à sa vie. L’astrologie attire parce que c’est une science du sujet.

Cet essor de l’astrologie participe d’un changement social qui est devenu manifeste dès la fin des années soixante. Ménie Grégoire, de formation psychanalytique, permet aux auditeurs de RTL de parler de leurs relations conjugales et de libérer la parole sur les questions sexuelles. Quant à Jacques Chancel, Il reçoit dans son émission Radioscopie de 1968 à 1990 plus de cinq mille invités, dialoguant tantôt avec un personnage célèbre tantôt avec un inconnu riche d’une expérience de vie à partager.

 

À la télévision

Dans les émissions grand public de Philippe Bouvard, de Michel Polac, de Michel Field et d’Yves Calvi l’astrologie s’expose et soulève les passions.

 

Chez Bouvard, le choc Françoise Hardy-Élizabeth Teissier

À la suite de l’annulation d’Astralement vôtre, Elizabeth Teissier publie Ne brûlez pas la sorcière. Elle est reçue par Philippe Bouvard le 28 février 1977 dans son émission L’Huile sur le feu pour un face-à-face avec l’astrophysicien Evry Schatzmann, président de l’Union rationaliste. Chacun, dans ce débat, campe sur ses positions. La célèbre astrologue marque néanmoins un point quand son interlocuteur confie qu’il n’a jamais eu la curiosité de se faire analyser son thème et que, de toute façon, cela ne lui aurait rien apporté du tout. C’est un mot malheureux car un scientifique se doit d’être curieux et de faire l’expérience de ce dont il parle.

 

Beaucoup plus intéressante est l’émission Droit de Réponse que Michel Polac consacre en 1981 à l’astrologie. Le célèbre journaliste fait passer sur sa chaîne pendant quelques jours au moment du 20 heures un bandeau annonçant qu’il recherche pour sa prochaine émission une personne née le 10 avril 1930, c’est-à-dire le même jour que lui. Aucune réponse positive. Néanmoins il trouve deux personnes nées à la même heure à une date voisine de la sienne. Il décide d’inviter sur le plateau ces jumeaux cosmiques. Il s’agit de l’alpiniste René Desmaison et d’un entrepreneur pilote d’avion pendant ses heures de loisirs… – tous deux né le 14 avril 1930. Il se trouva que l’un et l’autre avaient réellement des points communs : ils aimaient le risque, les voyages, ne croyaient pas à l’astrologie… Démarche intéressante que de comparer deux personnes qui présentent le même thème. Afin que les recherches en astrologie progressent, de telles expériences comparatives ne devraient-t-elles pas être renouvelées à grande échelle par nos instituts de recherche (CNRS, EHESS, etc.) ?

 

Mentionnons au passage une émission de 1986 souvent rediffusée où Philippe Bouvard est, malgré lui, le témoin d’un affrontement entre Elizabeth Teissier et Françoise Hardy. On le sait, outre leurs différences de caractère, ces deux personnalités médiatiques ont des approches différentes de l’astrologie : la première prône une astrologie prévisionnelle qui se veut scientifique tandis que l’autre est partisane d’une astrologie plus psychologique qui, si elle accepte les prévisions qui décrivent des climats, refuse en revanche de faire des prédictions d’événements précis. Dommage qu’elles aient uniquement insisté sur ce qui les différencie.

 

Solange de Mailly Nesle approuvée par deux théologiens

De l’écoute il y en eût en revanche lors de l’émission dominicale commune aux protestants et catholiques du 5 février 1997 intitulée Astrologie et foi. L’astrologue Solange de Mailly Nesle y rencontre, entre autres, le sociologue Edgar Morin, le théologien protestant Michel Leplay et le jésuite Thierry Magnin qui est à la fois scientifique et théologien.

Solange de Mailly Nesle est une habituée du dialogue puisqu’elle s’est entretenue dans son ouvrage L’Être cosmique (paru en 1985 chez Flammarion) avec douze personnalités dont les astronomes Jean-Claude Pecker et Evry Schatzmann, ainsi qu’avec Raymond Abellio et Stéphane Lupasco.

Il ressort de cet ouvrage traitant des liens entre la science et l’astrologie qu’il est vain de prôner une astrologie scientifique car l’astrologie repose sur le principe de l’interdépendance universelle, principe que la science réfute. Elle exprime lors de l’émission ce point de vue à ses interlocuteurs en insistant sur le fait qu’un thème astrologique n’indique pas un destin tout tracé. Il permet, selon son approche, de mettre en évidence les défis que chacun est amené à rencontrer. L’astrologue doit avant tout aider le consultant à se poser les bonnes questions. Les trois interlocuteurs sont agréablement surpris par de tels propos. Ils n’ont finalement rien à reprocher à une astrologie pratiquée de cette manière.

 

Elizabeth Teissier, Paco Rabanne et l’éclipse d’août 1999

 

Paco Rabanne et Elizabeth Teissier participaient le 22 mai 1999 à l’émission de Thierry Ardisson Tout le monde en parle. Avant de leur donner la parole, l’animateur conseilla aux téléspectateurs d’attacher leur ceinture… Paco Rabanne qui venait de publier 1999, Le feu du ciel (Michel Lafon) se référait à un quatrain de Nostradamus qui évoquait l’éclipse de soleil du 11 août 1999.

 

L’an mil neuf cens nonante neuf sept mois /

Du ciel viendra un grand Roy d’effrayeur /

Resusciter le grand Roy d’Angolmois /

Avant après Mars régner par bonheur.  (X,72)

 

La catastrophe qui vient du ciel, c’est pour le célèbre couturier la chute des 140 tonnes de la station Mir sur Paris le jour de l’éclipse totale de Soleil.  Quant à Elizabeth Teissier qui venait d’écrire Le passage de tous les dangers (Robert Laffont), elle craignait le pire avec le passage près de la terre à cette même date de la sonde Cassini-Huygens en route vers Saturne chargée de 33 kgs de dioxyde de plutonium.

 

Ainsi que je l’ai montré dans un article paru à l’époque dans la revue anglaise de l’Astrological Association (Vol 41, n° 5), le lien établi entre ce quatrain et l’éclipse du 11 août 1999 est absolument fantaisiste.

Mieux eût valu se passer de telles prévisions alarmistes sans fondement véritable.

Fort heureusement, Paris n’a pas été incendié ce 11 août 1999. Quant à la sonde Cassini-Huygens, elle est passée comme prévu près de la terre afin de bénéficier de l’effet de fronde provoqué par le champ gravitationnel terrestre pour s’élancer vers Saturne et l’atteindre près de cinq ans plus tard.

 

 

Faux-débat chez Michel Field

On ne connut pas un tel consensus le 7 décembre 2000 dans l’émission Prise Directe animée par Michel Field à laquelle j’ai assisté à Lyon. Le titre est déjà révélateur : L’astrologie : science ou superstition. Les trois scientifiques – l’astronome Philippe Zarka, l’astrophysicien Daniel Kunth et le psychologue Edouard Colleau – disposent chacun d’un micro et pourront intervenir à leur guise alors que le temps de parole est réduit à la portion congrue pour ceux qui sont favorables à l’astrologie.

Après que Michel Field ait rappelé que l’astronomie a supplanté l’astrologie comme la chimie l’alchimie, Michel Field donne la parole à Gérard Miller. Le psychanalyste n’était pas annoncé sur les programmes. Mais comme l’émission a lieu en direct, il s’est carrément invité afin de vanter les mérites de son dernier livre dans lequel il entend montrer qu’un psychanalyste qui ne croit pas du tout à l’astrologie est capable d’écrire un livre aussi bien qu’un astrologue.

 

Philippe Zarka insiste sur le fait que l’astrologie n’a rien à voir avec une science. En témoigne l’expérience de Carlson réalisée avec l’accord des astrologues qui a donné un résultat négatif. Ce que conteste immédiatement l’astrologue conditionaliste Richard Pelard, pour qui les astrologues choisis par les scientifiques américains n’étaient pas représentatifs.

La parole fut ensuite donnée à la biologiste Suzel Fuzeau-Braesch qui conteste elle aussi l’expérience de Carlson. S’appuyant sur les propos du professeur Eysenck qui a écrit avec D.K. Nias un livre sur le thème même de l’émission : Astrology, science or supersition ? (Londres, Penguin Books, 1982) elle précise que cet universitaire pensait que, s’agissant d’un test concernant des traits de caractère, cette expérience n’était pas concluante en raison de l’absence d’un psychologue. Elle précise par ailleurs qu’elle explore le domaine de l’astrologie depuis vingt ans et regrette que ses confrères astronomes et astrophysiciens n’aient pas pratiqué l’astrologie avant de la juger. Elle estime que l’astrologie n’est pas à l’heure actuelle une science mais qu’étudiée avec des méthodes scientifiques elle a des chances de le devenir.

Le psychanalyste Edouard Colleau, quant à lui, reproche aux astrologues de rendre dépendant d’eux les consultants, ne leur donnant pas la possibilité de s’assumer. De son côté, l’astrophysicien Daniel Kunth souligne qu’autant il peut accepter l’astrologie, si elle est de l’ordre d’un loisir, autant il la refuse si elle se revendique comme une science.

L’helléniste Pascal Charvet qui vient de publier chez Nil une nouvelle traduction du Tetrabiblos de Claude Ptolémée rappelle fort à propos que, pour ce grand astronome/astrologue, l’astrologie n’est ni un loisir ni une science mais qu’elle est avant tout un art, l’astrologue devant dans sa pratique concilier en permanence la rigueur et l’intuition.

On regrettera que dans un tel débat personne n’ait mentionné les travaux de Gaston Bachelard qui a introduit dans les années 30 une réflexion sur le statut des sciences depuis Galilée.  Il est maintenant devenu un lieu commun que chaque science a un objet particulier et une méthode spécifique pour étudier son objet. Elle émet des hypothèses et des théories qu’elle vérifie par l’expérimentation. Il en résulte un perfectionnement incessant de chacune des sciences. Il n’y a plus en science de vérités absolues.

Il eût été intéressant de voir, pour répondre à la question posée au début de l’émission, si l’astrologie entrait ou non dans le champ scientifique et si ce n’était pas le cas, de la considérer tout simplement comme un savoir.  Et on sait depuis les travaux ethnologiques de Claude Lévi Strauss toutes les qualités que recèlent les savoirs qui fonctionnent selon le mode de « la pensée sauvage ». Dommage que les polémiques qui dominent dans ce genre d’émissions ne permettent pas de traiter en profondeur le sujet.

 

Christine Haas dans C’est dans l’air

Quand l’émission C’est dans l’air d’Yves Calvi était moins sujette à commenter l’actualité politique et géopolitique et qu’elle choisissait de temps à autre des faits de société, il y eut autour du Nouvel An à plusieurs reprises des émissions consacrées à l’astrologie.

L’astrologue de RTL Christine Haas et celle de Chérie FM Anne Vilano en était les invitées. Elles étaient toujours confrontées à un astronome, parfois à un sociologue. Comme elles ne défendaient pas une astrologie scientifique, elles arrivaient à faire bonne figure en insistant sur l’aide psychologique que pouvait apporter une astrologie pratiquée à bon escient.  Christine Haas, comme jadis Madame Soleil sur Europe1, en témoigne dans ses interprétations de thèmes en direct sur RTL pendant les périodes de fêtes ou sur sa propre chaîne tous les mardis soir.

Finalement la tournure que prennent ces émissions de télévision dépend essentiellement de l’état d’esprit de l’animateur et de la qualité des intervenants.

 

2001 : La thèse d’Elizabeth Teissier, tumulte en la Sorbonne!

Il est difficile de présenter une thèse sur l’astrologie. Où s’inscrire ? Dans le département d’astronomie, de psychologie ou de philosophie ? Etant donné les a priori universitaires, on se rend compte que très rares sont les enseignants qui acceptent de diriger une telle thèse. Il y avait eu une exception. La philosophe Françoise Bonardel, professeur à Paris I Sorbonne, avait accepté de diriger la thèse de philosophie d’Hervé Guinard intitulée L’astrologie : fondements, logique et perspectives.

 

Avant : et déjà la tempête sous les crânes…

Déjà diplômée de l’université avec un DEA de Lettres modernes, Elizabeth Teissier réussit, grâce à ses relations en haut lieu, à s’inscrire pour une thèse de sociologie à la Sorbonne. Il ne peut s’agir dans ce cadre d’une thèse sur l’astrologie en tant que telle ;   ce ne peut être qu’une thèse sur l’astrologie en tant que fait social.

Après avoir travaillé d’arrache-pied et être parvenue à écrire 900 pages, Elizabeth Teissier soutient le 7 avril 2001 sa thèse de sociologie à la Sorbonne dans le prestigieux amphithéâtre Liard. Elle s’intitule Situation épistémologique de l’astrologie à travers l’ambivalence fascination-rejet dans les sociétés postmodernes.

 

Tout ce qui a entouré cette thèse a confirmé la justesse du titre. En effet elle a déchaîné une véritable tempête, allant même jusqu’à être l’occasion de règlements de compte entre universitaires.

La tempête commence le jour qui précède la soutenance. L’astrophysicien Jean Audouze qui dirige le Palais de la Découverte en demande l’annulation :

« Ce n’est pas le fait que Mme Teissier écrive une thèse qui m’a ému, affirme-t-il, mais cette opération vise à donner un statut scientifique à l’astrologieN’est-il pas choquant qu’une astrologue « si médiatique » puisse soutenir une thèse sur son propre fonds de commerce ? ».

Nous voici en quelque sorte dans le vif du sujet car s’il est vrai que l’astrologie fascine les uns, il est tout aussi évident qu’elle suscite de vives réactions de rejet de la part des autres.

 

Jour de soutenance : insoutenable?

D’après le compte rendu détaillé donné par l’association Française pour l’Information Scientifique (AFIS), Elizabeth Teissier résume sa thèse pendant vingt minutes. Elle estime que l’astrologie peut être examinée d’un point de vue social. S’interrogeant sur les attitudes de rejet de l’astrologie, elle en fait porter la responsabilité à « la peur de l’étrange, de l’inconnu » et à « la culture occidentale, déterministe, qui s’oppose au libre arbitre ».

Elle insiste sur le fait que « le déterminisme astral doit venir s’ajouter au déterminisme psychologique et au déterminisme génétique ». Elle est d’avis que « le paradigme astrologique peut apporter des réponses en replaçant l’homme au centre ; il est une quête de l’idéal, une explication du monde indépendante de tout dogme religieux ». Elle termine sa présentation en rappelant que les objections contre l’astrologie sont « aussi vieilles que la lecture des astres elle-même » et que le seul critère qui vaille pour juger l’astrologie est l’expérience.

C’est alors – chose inhabituelle – qu’une grande partie de la salle se met à applaudir. Le Président du jury doit rappeler qu’il s’agit d’une thèse universitaire et que les applaudissements ne sont pas de mise. Il faut dire que l’attachée de presse d’Elizabeth Teissier a été efficace. Impossible d’entrer dans la salle Liard si l’on ne dispose pas de son carton d’invitation. Mais une thèse étant un événement public, tous ceux qui le voulurent purent accéder à la toute dernière minute à l’amphithéâtre devenu le temps de la thèse – une fois n’est pas coutume – une salle de spectacle…

Les quatre membres du jury présents vont tour à tour donner leur appréciation. Michel Maffesoli, le directeur de thèse, souligne que cette thèse est un document de qualité mais qu’il n’approuve pas le fait que la doctorante revendique la scientificité de l’astrologie.

Françoise Bonardel salue le « parler vrai » de l’impétrante et l’approuve quand elle souligne que « l’ambivalence attraction / rejet » est imputable à l’absence de paradigme scientifique pouvant accueillir l’astrologie. C’est à ce moment-là qu’une personne dans la salle se lève et dit calmement : « Je dois partir, mais c’est une farce à laquelle on assiste aujourd’hui. Le roi est nu ».

Patrick Tacussel, après s’être associé aux compliments de ses collègues, estime néanmoins que la doctorante ne maîtrise pas réellement la pensée des sociologues qu’elle cite et que sa partie historique pêche par une analyse superficielle.

Enfin, après avoir souligné que lui-même pratique la divination, le président du jury Serge Moscovici reproche à la doctorante de ne pas avoir examiné si l’astrologie prédit mieux que d’autres systèmes de divination.

Les membres du jury délibèrent. A leur avis, le positif l’emporte sur le négatif. Mention très honorable est accordée à celle qui, à l’état civil, s’appelle Germaine (tout comme… Madame Soleil) Hanselmann. Applaudissements d’une partie de la salle pour féliciter celle qui devient docteur en sociologie. Un énorme bouquet de fleurs lui est offert.

Cette thèse va ensuite être lue très attentivement par des sociologues, des astronomes qui vont y aller de leurs critiques : « C’est un plaidoyer pour l’astrologie », dira l’astronome ; « Cette thèse n’a rien de sociologique », diront plusieurs sociologues ; « En fait, soulignera le sociologue Alain Touraine dans Le Monde, Elizabeth Teissier n’a consacré sa thèse qu’à elle-même. Aux docteurs en Sorbonne de décider dans quelles conditions on peut faire une thèse sur soi-même. »

 

Un défi pour l’Université : penser l’universalité !

Il y avait eu l’avant. Il y aura aussi l’après. Effet secondaire imprévu : certains sociologues ont intenté un procès d’intention aux membres du jury en les accusant de complaisance.

Rien d’étonnant à ce que l’astrologie entraîne des remises en question. Elle est en réalité inclassable car elle a à voir avec l’astronomie bien sûr mais aussi avec la psychologie, la sociologie, l’histoire, la géopolitique Il eût fallu un jury beaucoup plus large pour juger une thèse sur l’astrologie. On a déploré qu’il n’y ait ni astronome, ni astrologue, ni historien. En réalité il est impossible en l’état actuel des connaissances de pouvoir présenter une thèse sur l’astrologie.

Comme le souligne Edgar Morin   dans son ouvrage La Voie : pour l’avenir de l’humanité :

« Le morcellement et la compartimentation de la connaissance en disciplines non communicantes rendent inapte à percevoir et concevoir les problèmes fondamentaux globaux. Notre mode de connaissance parcellarisé produit des ignorances globales » (in Réforme de la pensée).

L’astrologie propose une approche unitaire. Cette thèse a mis en fait le doigt sur le point faible de l’enseignement universitaire : sa difficulté à penser la globalité!

 

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Yves Lenoble : L’astronomie de Mercure et ses cycles

Conférence donnée le 17 mars 1990 lors du premier congrès de l’ARRC

Lors de cette intervention j’ai abordé la symbolique de Mercure à partir de ses cycles.

J’ai en outre passé en revue les textes du Tetrabiblos de Ptolémée qui évoquent Mercure.

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La symbolique de Saturne selon André Barbault

Voici la très belle conférence sur Saturne donnée par André Barbault au congrès de l’ARRC de mars 1996. Elle s’intitulait Aperçu synthétique sur Saturne.  Après avoir analysé tout ce que le cycle trentenaire de Saturne implique, le père de l’astrologie moderne insiste sur la bipolarité du dieu Cronos et en montre ses côtés positif et négatif.

https://soundcloud.com/user-820689417/saturne-et-son-symbolisme-09-apercu-synthetique-sur-saturne-a-barbault

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Solange de Mailly Nesle : Saturne et Lune gardiens du seuil dans la vie spirituelle

  • Conférence de Solange de Mailly Nesle intitulée Saturne et Lune gardiens du seuil dans la vie spirituelle

https://soundcloud.com/user-820689417/saturne-et-lune-gardiens-du-seuil-dans-la-vie-spirituelle-s-de-mailly-nesle

 

Voici les données des thèmes qui illustrent la conférence de Solange de Mailly Nesle :

Gérard de Nerval est né le 22 mai 1808 à 20h à Paris

Karl Gustave Jung est né le 26 juillet 1875 à 19h32 à Kesswill Suisse (Ascendant 4° Verseau)

William Blake est né le 28 novembre 1757 à 19h30 à Londres

Johann von Goethe est né le 28 août 1749 à 12h à Francfort sur le Main (Allemagne)

 

Je profite de cet e-mail pour remercier Didier Geslain qui rend un service inestimable à la communauté astrologique en obtenant des mairies les heures de naissance des personnes qui marquent l’actualité.

Que ceux qui ne sont pas encore informés de l’existence de ce service sachent qu’il est possible de s’abonner pour un montant somme toute modique et ainsi de recevoir quasi quotidiennement les informations indispensables pour suivre l’actualité sous un angle astrologique.

 

Email de Didier : geslaindidier@gmail.com

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Yves Lenoble

Yves Lenoble découvre à 16 ans l’astrologie grâce à la lecture des livres d’André Barbault. Tout en se formant à l’astrologie auprès de Jean-Pierre Nicola, il poursuit des études de psychiatrie sociale et d’ethnologie. il se spécialise à partir de 1974 dans l’étude des cycles en astrologie.

Il écrit des articles dans les différentes revues d’astrologie et crée son école en 1975.

En 1989, il est un des membres fondateurs de l’école Agapè (Association Générale des Astro-Psychologues Européens) créée à l’initiative de Solange de Mailly Nesle.

En 1992 il obtient un DESS d’Ethnologie sur l’enseignement de l’astrologie à Paris VII, où il y enseigne.

Il montre en 1994 dans Initiation à la pratique des cycles planétaires que l’approche cyclique proposée par André Barbault en astrologie mondiale s’applique également en astrologie individuelle.

Afin d’établir un pont entre l’astrologie mondiale et l’astrologie individuelle, il pose les jalons de l’astrologie des groupes.

De 1991 à 2003 il organise au Palais des Congrès de la Porte Maillot à Paris le congrès annuel des astrologues et astrophiles français qui a pu réunir  400 personnes.

Il est secrétaire de 2000 à 2004 de la Fédération des Astrologues de l’Europe du Sud.

De 2000 à 2010 Il organise à Paris et en Toscane des séminaires d’astrologie ancienne avec Giuseppe Bezza.

De 1994 à 2018 il participe à de nombreux congrès et séminaires internationaux (Montréal au Canada, Barcelone en Espagne, Venise, Milan, Pérouse en Italie, Mykonos en Grèce, Heidelberg en Allemagne, York en Ecosse…).

Le 1er décembre 2019, il organise à Paris avec Martine Barbault et Solange de Mailly Nesle l’hommage à André Barbault.

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    Dominique Levadoux : Les matrices périnatales

    STADES MATRICES DE LA NAISSANCE 

     

    Conférence donnée à Source  le 12 décembre 2019

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    Les conférences sur le site et les actes Sep Hermes 1996-2000

     

    Liste des conférences qui se trouvent sur le site yveslenoble.com

     

    Classement par conférenciers

     

    Alexandre Ruperti – Rudhyar, homme de transition entre le passé et le futur

    https://soundcloud.com/user-820689417/centenaire-d-rudhyar-02-a-ruperti

     

    André Barbault – Approche d’une synthèse du thème

    https://soundcloud.com/user-820689417/arrc-19-03-199407

     

    André Barbault – Aperçu synthétique sur Saturne

    https://soundcloud.com/user-820689417/saturne-et-son-symbolisme-09-apercu-synthetique-sur-saturne-a-barbault

     

    André Barbault interviewé par Yves Lenoble à propos du symbolisme d’Uranus

    https://soundcloud.com/user-820689417/uranus-et-son-symbolisme-05-andre-barbault-interviewe-par-yves-lenoble

     

    Annick de Souzenelle – L’ontologie de Saturne

    https://soundcloud.com/user-820689417/arrc-saturne-annick-de-souzenelle

     

    Catherine Gestas – Pluton et les rituels de passage

    https://soundcloud.com/user-820689417/pluton-et-son-symbolisme-08-pluton-et-les-rituels-de-passage-c-gestas

     

    Didier Dumas – La conception biblique du père

    https://soundcloud.com/user-820689417/filiations-et-transmissions-familiales-en-astrologie-et-psychologie-didier-dumas

     

    Dominique Levadoux – Congrès Mercure : les divers modes de communication : souffle et communication

    https://soundcloud.com/user-820689417/arrc-dominique-levadoux-souffle-et-communication

     

    Dominique Levadoux – Congrès Uranus : Souffle et différenciation

    https://soundcloud.com/user-820689417/uranus-et-son-symbolisme-04-uranus-souffle-et-differenciation-d-levadoux-feuillette

     

    Dominique Levadoux : Neptune, le stade océanique

    https://soundcloud.com/user-820689417/neptune-et-son-symbolisme-06-d-levadoux-feuillette

     

    Gilles Verrier – La mythologie d’Uranus

    https://soundcloud.com/user-820689417/uranus-et-son-symbolisme-03-la-mythologie-duranus-g-verrier

     

    Giuseppe Bezza – Les signes fixes dans l’astrologie pré-moderne

    https://soundcloud.com/user-820689417/la-croix-des-signes-fixes-03-les-signes-fixes-dans-lastrologie-pre-moderne-g-bezza

     

    Jean-François Berry – Mercure selon la pensée de Rudhyar

    https://soundcloud.com/user-820689417/mercure-selon-la-pensee-de-dane-rudhyar-jf-berry

     

    Jean-Yves Leloup – La spiritualité de Dane Rudhyar

    https://soundcloud.com/user-820689417/centenaire-rudhyar-04-dane-rudhyar-et-la-spiritualite-jy-leloup

     

    Joëlle de Gravelaine – La mythologie de Jupiter

    https://soundcloud.com/user-820689417/arrc-jupiter-joelle-de-gravelaine

     

    Martine Barbault – Les critères de l’orientation professionnelle

    https://soundcloud.com/user-820689417/mars-et-la-vie-professionnelle-02-les-criteres-de-lorientation-professionnelle-m-barbault

     

    Martine Barbault – Les aspects de Saturne aux planètes rapides

    https://soundcloud.com/user-820689417/23-03-1996-08a

     

    Martine Barbault – L’aspect Uranus-Neptune dans les thèmes d’inventeurs et dans celui de leurs découvertes

    https://soundcloud.com/user-820689417/laspect-uranus-neptune-dans-les-themes-dinventeurs-martine-barbault

     

    Michel Cazenave – La mythologie de Neptune

    https://soundcloud.com/user-820689417/la-mythologie-de-neptune-m-cazenave

     

    Robert-Jacques Thibaud – Pluton, le dieu invisible

    https://soundcloud.com/user-820689417/pluton-et-son-symbolisme-06a-pluton-le-dieu-invisible-rj-thibaud

     

    Solange de Mailly Nesle – Neptune, pour quelle mutation ?

    https://soundcloud.com/user-820689417/neptune-et-son-symbolisme-09-s-sz-mailly-nesle

     

    Solange de Mailly Nesle – Uranus : sa dimension angélique et diabolique

    https://soundcloud.com/user-820689417/uranus-et-son-symbolisme-08b-uranus-sa-dimention-angelique-et-diabolique-s-de-mailly-nesle

     

    Solange de Mailly Nesle – Saturne et Lune gardiens du seuil dans la vie spirituelle

    https://soundcloud.com/user-820689417/saturne-et-lune-gardiens-du-seuil-dans-la-vie-spirituelle-s-de-mailly-nesle

     

    Yves Haumont – Neptune et le sentiment religieux

    https://soundcloud.com/user-820689417/neptune-et-son-symbolisme-08-neptune-te-sentiment-religieux-y-haumont

     

    Yves Lenoble – Les cycles en astrologie mondiale selon André Barbault

    https://soundcloud.com/user-820689417/les-cycles-par-yves-lenoble

     

     

    Classement par sujets

     

    Dominique Levadoux – Congrès Mercure : Les divers modes de communication : souffle et communication

    https://soundcloud.com/user-820689417/arrc-dominique-levadoux-souffle-et-communication

     

    Jean-François Berry – Mercure selon la pensée de Rudhyar

    https://soundcloud.com/user-820689417/mercure-selon-la-pensee-de-dane-rudhyar-jf-berry

     

    Martine Barbault – Congrès Mars : Les critères de l’orientation professionnelle

    https://soundcloud.com/user-820689417/mars-et-la-vie-professionnelle-02-les-criteres-de-lorientation-professionnelle-m-barbault

     

    Joëlle de Gravelaine – La mythologie de Jupiter

    https://soundcloud.com/user-820689417/arrc-jupiter-joelle-de-gravelaine

     

    André Barbault – Congrès Jupiter : approche d’une synthèse du thème

    https://soundcloud.com/user-820689417/arrc-19-03-199407

     

    Annick de Souzenelle – L’ontologie de Saturne

    https://soundcloud.com/user-820689417/arrc-saturne-annick-de-souzenelle

     

    Solange de Mailly Nesle – Saturne et Lune gardiens du seuil dans la vie spirituelle

    https://soundcloud.com/user-820689417/saturne-et-lune-gardiens-du-seuil-dans-la-vie-spirituelle-s-de-mailly-nesle

     

    Martine Barbault – Les aspects de Saturne aux planètes rapides

    https://soundcloud.com/user-820689417/23-03-1996-08a

     

    André Barbault – Aperçu synthétique sur Saturne

    https://soundcloud.com/user-820689417/saturne-et-son-symbolisme-09-apercu-synthetique-sur-saturne-a-barbault

     

    Jean-Yves Leloup – La spiritualité de Dane Rudhyar

    https://soundcloud.com/user-820689417/centenaire-rudhyar-04-dane-rudhyar-et-la-spiritualite-jy-leloup

     

    Alexandre Ruperti – Rudhyar, homme de transition entre le passé et le futur

    https://soundcloud.com/user-820689417/centenaire-d-rudhyar-02-a-ruperti

     

    André Barbault interviewé par Yves Lenoble à propos du symbolisme d’Uranus

    https://soundcloud.com/user-820689417/uranus-et-son-symbolisme-05-andre-barbault-interviewe-par-yves-lenoble

     

    Solange de Mailly Nesle – Uranus : sa dimension angélique et diabolique

    https://soundcloud.com/user-820689417/uranus-et-son-symbolisme-08b-uranus-sa-dimention-angelique-et-diabolique-s-de-mailly-nesle

     

    Dominique Levadoux – Congrès Uranus :  Souffle et différenciation

    https://soundcloud.com/user-820689417/uranus-et-son-symbolisme-04-uranus-souffle-et-differenciation-d-levadoux-feuillette

     

    Gilles Verrier – La mythologie d’Uranus

    https://soundcloud.com/user-820689417/uranus-et-son-symbolisme-03-la-mythologie-duranus-g-verrier

     

    Martine Barbault – L’aspect Uranus-Neptune dans les thèmes d’inventeurs et dans celui de leurs découvertes

    https://soundcloud.com/user-820689417/laspect-uranus-neptune-dans-les-themes-dinventeurs-martine-barbault

     

    Michel Cazenave – La mythologie de Neptune

    https://soundcloud.com/user-820689417/la-mythologie-de-neptune-m-cazenave

     

    Dominique Levadoux – Neptune, le stade océanique

    https://soundcloud.com/user-820689417/neptune-et-son-symbolisme-06-d-levadoux-feuillette

     

    Solange de Mailly Nesle – Neptune, pour quelle mutation ?

    https://soundcloud.com/user-820689417/neptune-et-son-symbolisme-09-s-sz-mailly-nesle

     

    Yves Haumont – Neptune et le sentiment religieux

    https://soundcloud.com/user-820689417/neptune-et-son-symbolisme-08-neptune-te-sentiment-religieux-y-haumont

     

    Catherine Gestas – Pluton et les rituels de passage

    https://soundcloud.com/user-820689417/pluton-et-son-symbolisme-08-pluton-et-les-rituels-de-passage-c-gestas

     

    Robert-Jacques Thibaud – Pluton, le dieu invisible

    https://soundcloud.com/user-820689417/pluton-et-son-symbolisme-06a-pluton-le-dieu-invisible-rj-thibaud

     

    Giuseppe Bezza – Les signes fixes dans l’astrologie pré-moderne

    https://soundcloud.com/user-820689417/la-croix-des-signes-fixes-03-les-signes-fixes-dans-lastrologie-pre-moderne-g-bezza

     

    Didier Dumas – La conception biblique du père

    https://soundcloud.com/user-820689417/filiations-et-transmissions-familiales-en-astrologie-et-psychologie-didier-dumas

     

    Yves Lenoble – Les cycles en astrologie mondiale selon André Barbault

    https://soundcloud.com/user-820689417/les-cycles-par-yves-lenoble

    Les actes des congrès de novembre

     

    La Prévision en Astrologie (1996)

    Comment aborder la prévision en astrologie :

    • Quelles sont ses possibilités et ses limites ?
    • Y a t-il une cohérence entre les différentes techniques prévisionnelles ?
    • Peut-on parler d’un langage approprié pour chacune d’elles ?

    Théorie et application pratique sur les thèmes de Freud et Jung avec

    • Martine Barbault : Les transits
    • Yves Lenoble : Les cycles
    • Lynn Bell : Les révolutions solaires
    • Charles Ridoux : Les mi-points
    • Danièle Jay : Les directions primaires
    • Marie-Ange Séjournet : La vie de Freud
    • Solange de Mailly Nesle : La vie de Jung

    (synthèse des intervenants)

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    Hommage à André Barbault

    Texte de l’intervention prononcée le 1er décembre 2019 à Paris à l’Asiem.

    S’il est une branche de l’astrologie où André Barbault est véritablement un novateur, c’est bien celle de l’astrologie mondiale. Ce pionnier a effectué des recherches considérables en ce domaine. Cet hommage présente ses recherches, évoque ses découvertes et montre le retentissement de ces dernières en France et à l’étranger.

    La Découverte de l’Astrologie Mondiale par les cycles

     

     

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    Le lien entre les matrices périnatales de Stan Grof et les planètes

    Dominique LEVADOUX et Yves LENOBLE

     vous proposent à Paris quatre séminaires pour explorer

    votre relation personnelle avec  l’univers psycho-énergétique des matrices prénatales en

    relation avec la symbolique de Neptune, Saturne, Pluton et Uranus.

     

    Outre l’exploration de chaque matrice, ces séminaires permettront à chacun :

    – de découvrir quelle est sa symbolique planétaire dominante,

    – de l’objectiver pour mieux se comprendre ainsi qu’autrui,

    – d’engendrer la transformation d’une empreinte contraignante en une dynamique

    évolutive.

    Nous utiliserons des outils d’exploration psycho-corporelle,

    pour entrer en contact avec les symboles vivants à l’intérieur de chacun

    sous leur forme énergétique, corporelle, psychique, imaginaire et spirituelle.

    Pour tous renseignements et inscriptions contacter

    Dominique Levadoux :  levadouxdom@wanadoo.fr ou

    Yves Lenoble :  lenobleyves@gmail.com

    Dates : Les dimanche 17 mai – 7 juin  de 10h30 à 18h

    ainsi que deux autres dimanches en octobre et novembre

    Prix : 110 euros chaque séminaire (400€ les 4)

    Lieu : Paris, à préciser ultérieurement

     

    Les matrices prénatales 

    Si vous souhaitez lire le texte de la conférence donnée à Source  le 12 décembre 2019

    par Dominique Levadoux, cliquez ci-dessous

     

    STADES MATRICES DE LA NAISSANCE 

     

    L’hommage rendu par  Dominique Levadoux à André Barbault

    J’avais 20 ans quand Raymond Abellio, le philosophe de la « Structure Absolue »,  me fit découvrir l’astrologie. Puis, je rencontrai Jean Cartertet , le Poète de l’astrologie. A la rentrée universitaire, je commençai des études de psychologie et une psychanalyse. Je fus rapidement écartelée entre la conception causaliste des freudiens et la connaissance qu’apportait le thème de naissance. C’est alors que je rencontrai André Barbault aux réunions du C.I.A. qui se tenaient  Boulevard St Germain. Son intelligence, sa culture et sa rigueur m’éblouirent. A l’époque, s’y côtoyaient avec amitié et estime Joëlle de Gravelaine, Michel Sokoloff, Raymod Abellio, Jean Carteret et tant d’autres. Je lus son « Traité d’Astrologie « et surtout  « De La Psychanalyse à l’ Astrologie » .

     

    Ce dernier livre fut une révélation. Il me permit de comprendre que la dimension symbolique était une toile  de fond commune à la Psychanalyse et à l’ Astrologie. André Barbault avait eu une intuition géniale dans ce rapprochement. Ce livre apaisa pour moi le clivage entre mes études de psychologie, la psychanalyse et d’astrologie. Mais il ne le résolut pas pour autant.

     

    La dimension causaliste de la science officielle ne permettait pas cette intégration. Les données de la Physique quantique n’étaient pas connues et ne sont d’ailleurs pas encore digérées aujourd’hui. Voulant donner des lettres de noblesse à l’Astrologie et la positionner comme science, il était inévitable que la vision causaliste perdure et prenne le pouvoir sur la recherche. On pourrait d’ailleurs tenter une interprétation des conflits si violents qui déchirèrent ensuite le monde astrologique. Ces conflits extérieurs n’étant que le reflet du conflit interne propre à chaque chercheur en astrologie. Conflit entre l’appréhension vécue d’une dimension a-causale et la nécessité d’en rendre compte en termes de causalité. J’imagine qu’André comme d’autres fut déchiré par ce conflit interne. L’astrologie mondiale où il excella lui permit sans doute de trouver une distance qui ne peut être prise de la même façon lorsque l’on se réfère à la psychologie individuelle. Sa vitalité, sa pugnacité et sa détermination étaient immenses. Nous nous sommes souvent rencontrés par la suite lors de congrès, de rencontres individuelles.

     

    Quand j’établis le lien entre les quatre stades de la naissance selon Stan Grof et la symbolique des planètes Neptune, Saturne, Pluton et Uranus, il m’apporta son soutien et ses encouragements. J’étais en fait dans le droit fil  de son travail sur la Psychanalyse et l’Astrologie. Mais la nouvelle Psychanalyse dont il était question se référait aux origines et non plus à la croissance d’après la naissance. Ses paradigmes étaient ceux de l’Inconscient : correspondance, déplacement, analogie, condensation, atemporalité, acausalité.

    Mon respect et ma reconnaissance à son égard est immense. Il fut un pionnier, un chercheur et un propagateur inlassable.

    Merci André de tout ce que tu m’as apporté et m’apporte encore.

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    Sommaire des actes des congrès

    Sommaire des actes

    des congrès  ARRC – SEP HERMES

    1990 – 2005

     

    Les actes des congrès de mars

    Mercure et la communication (1990)

    • Dominique Levadoux-Feuillette : Les divers modes de communication : souffle et communication
    • Table ronde sur  » Astrologie et informatique  » avec la participation de Pierrick Bourgault, Christophe de Cène, Maurice Charvet, Bernard Crozier, Béatrice Guénin, Guy Launay, Robert Morin, Francis Santoni
    • Yves Lenoble : L’astronomie de Mercure et ses cycles
    • Yves Lenoble : Mercure dans la Tétrabible de Ptolémée
    • Jean-François Berry : Mercure selon la pensée de Rudhyar
    • Joëlle de Gravelaine : Mercure et la parole

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